Les parties prenantes au dialogue politique guinéen se réunissent ce vendredi autour des recommandations du rapport d’audit du fichier électoral. Mouvance présidentielle et opposition sont divisées sur la solution à apporter aux différentes anomalies observées. Décryptage.
La date des élections législatives, qui devaient initialement se tenir en septembre 2018, demeure toujours inconnue. Parmi les principaux points d’achoppement : la révision du fichier électoral, sur lequel la mouvance présidentielle et l’opposition ne parviennent pas à s’entendre. La première plaide pour une révision du fichier, la seconde défend le principe d’un nouveau recensement.
Une épine dans le pied de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), qui doit établir et mettre en œuvre le chronogramme, et qui « fonctionne sur la base du consensus de la classe politique », rappelle un membre de l’institution.
« Rencontre cruciale »
Parvenir à ce consensus est justement l’ordre du jour de la « rencontre cruciale » du comité de suivi de l’accord politique d’octobre 2012, qui reprend ses activités ce vendredi après six mois d’inertie. Et pour base des discussions, les participants ont reçu lundi le rapport de l’audit du fichier électoral réalisé en août 2018 par un pool d’experts de l’Union européenne, de l’OIF et du PNUD.
PEU IMPORTE LA RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE DES ÉLECTEURS FICTIFS, L’ESSENTIEL C’EST D’Y METTRE FIN
Selon Sidya Touré, de l’Union des forces républicaines (UFR, opposition), le fichier électoral « comporte plus d’un million et demi d’électeurs fictifs répartis dans les régions de Kankan, Faranah, Nzérékoré et même Labé ».