Henri Konan Bédié, chassé du pouvoir par un putsch en 1999, veut toujours redevenir président. « Mon parti estime que je suis le mieux placé, l’homme de la situation », a déclaré l’ex-chef d’État ivoirien.
Moins de trois mois de l’élection présidentielle ivoirienne, la campagne présidentielle s’accélère. Après le décès d’Amadou Gon Coulibaly, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) se cherche un nouveau candidat à la présidentielle d’octobre. Au même moment, l’ancien chef d’Etat ivoirien Henri Konan Bédié, chassé du pouvoir par un putsch en 1999, veut toujours redevenir président, malgré les critiques sur son âge avancé, 86 ans.
Henri Konan Bédié qui a voté au siège de son parti, dimanche 26, lors d’un vote plébiscite des délégués, a réagi sur la question de son âge. « Pour nous au PDCI (Parti démocratique de Côte d’Ivoire), l’âge, c’est un atout. L’âge réunit l’expérience et aussi la compétence », a déclaré Henri Konan Bédié à des journalistes, lors de la convention d’investiture du parti.
« Si nous nous présentons, c’est surtout pour les nouvelles générations », « les jeunes assaillis par le chômage » (…) pour esquisser avec eux un avenir meilleur », a assuré le dirigeant du PDCI. « Mon parti estime que je suis le mieux placé, l’homme de la situation. Il ne faut pas oublier que j’ai gouverné ce pays pendant sept ans », a-t-il dit.
Après le décès d’Amadou Gon Coulibaly, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) a été plongé dans une crise inattendue à trois mois et demi de la présidentielle. Faute de plan B préalable, le parti au pouvoir en Côte d’Ivoire semble penser à l’option Ouattara. Lors d’une rencontre à huis clos mercredi, les responsables de la formation au pouvoir ont décidé de faire pression sur le président ivoirien pour qu’il brigue un troisième mandat, selon des sources anonymes.