Le procès de la quasi-totalité des personnalités politiques d’opposition s’ouvre ce lundi 31 mai à Hong Kong. Ils sont accusés de subversion, l’un des quatre crimes définis par la nouvelle loi de sécurité nationale, pour leur rôle dans des primaires non officielles en juillet 2020.
Avec notre correspondante à Hong Kong, Florence de Changy.
Ceux dont on parle aujourd’hui en disant « les 47 » et qui se retrouvent dans le box des accusés sous la nouvelle loi draconienne dite de « sécurité nationale » avaient été arrêtés une première fois à l’aube et à leur domicile début janvier dans une rafle coordonnée de la police qui avait choqué par son style, plus approprié à l’interception de gangsters qu’à des femmes et des hommes qui depuis des décennies pour la plupart sont des figures connues et respectées de la vie publique et politique.
Relaxés au bout de 48 heures, ils avaient à nouveau été interpellés en février, mais cette fois-ci ils avaient pour la plupart été maintenus en garde à vue qui s’est transformée en détention provisoire depuis.
Complot en vue de subversion
Ils sont accusés de complot en vue de subversion, un crime passible de prison à perpétuité, pour l’organisation et la participation à des primaires en juillet 2020.
Ces primaires se sont déroulées dans un ordre parfait même si leur but était, comme n’importe quelle primaire, d’optimiser les résultats du camp pro-démocratie aux élections législatives qui devaient avoir lieu deux mois plus tard et qui ont depuis été suspendues.
Le jugement est très attendu car peu de gens osent croire qu’un tribunal de Hong Kong, même sous la loi de sécurité nationale, puisse considérer qu’organiser des primaires puisse être assimilé à un crime de subversion.