La cheffe de l’exécutif de Hong Kong Carrie Lam a annoncé ce 4 avril qu’elle se retirerait en juin après un mandat marqué par de fortes contestations et un isolement de la ville du reste du monde pour se protéger du Covid-19. Première femme à diriger Hong Kong, elle avait pris ses fonctions en 2017, en promettant d’unir une ville de plus en plus réticente à l’emprise de Pékin.
Le mandat controversé de Carrie Lam a vu l’érosion de nombreuses libertés civiles sur le territoire. Elle a suscité des mois de protestations en 2019 après avoir proposé une loi autorisant les extraditions vers la Chine continentale. Les États-Unis ont d’ailleurs imposé des sanctions à l’égard de la dirigeante, ainsi qu’à dix autres fonctionnaires de Hong Kong, après l’entrée en vigueur de la loi.
Des millions de personnes sont descendues dans les rues, ce qui a finalement conduit Pékin à imposer une vaste loi sur la sécurité nationale en juin 2020, lui donnant plus de pouvoir que jamais pour façonner la vie à Hong Kong.
Le nouveau chef de l’exécutif sera choisi le 8 mai. L’actuel numéro deux de Hong Kong, John Lee, ancien policier et responsable de la sécurité de premier plan pendant les manifestations de 2019, a été présenté par la presse locale comme un candidat probable. Il a été élevé au rang de dirigeant l’année dernière, signe, selon les analystes, de l’intention de Pékin de se concentrer sur la sécurité à Hong Kong.
Les dirigeants de la ville sont sélectionnés par un petit comité électoral composé de fidèles de Pékin, de sorte que quiconque deviendra le prochain dirigeant de l’ancienne colonie britannique le fera avec l’approbation tacite de Pékin.
rfi