Des affrontements ont éclaté avec les forces de l’ordre ce mercredi 12 juin non loin du Parlement. La ville est une nouvelle fois paralysée par des manifestations monstres. En cause : le projet de loi controversé visant à autoriser les extraditions vers la Chine, projet dont l’examen a été reporté. Un haut responsable du gouvernement de Hong Kong a pourtant appelé les protestataires à se disperser.
Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde
Les appels au rassemblement étaient clairs : tant que le gouvernement de Hong Kong n’aura pas renoncé à ce projet de loi, la rue restera mobilisée. Sur une vidéo diffusée ce midi, Matthew Cheung, l’adjoint de la cheffe de l’exécutif, a appelé les manifestants à débloquer le cœur de Hong Kong et ses grandes artères autour du Conseil législatif. « J’appelle également les citoyens qui se sont rassemblés à faire preuve de retenue autant que possible, à se disperser pacifiquement et à ne pas défier la loi », a déclaré le secrétaire général de l’administration de Hong Kong.
De jeunes manifestants déterminés
Un message qui n’a visiblement pas été entendu par les jeunes manifestants les plus déterminés, qui pour certains ont passé la nuit dans un parc près du Parlement. Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogène, de solutions à base de poivre, ajoutent les reporters du South China Morning Post, sur le compte Twitter du journal.
Repli des protestataires abrités derrière une forêt de parapluies, pour certains portant un masque, portant des lunettes de protection, distribution de bouteilles d’eau, on se rince les yeux, le visage avant de repartir de plus belle. Afin d’être sur le front le plus tôt possible, les manifestants ont monté des barricades, entassé des barrières de sécurité et préparé des projectiles, comme des pavés et des pièces de métal en cas d’assaut de la police.
La situation se tend
Après une brève accalmie, les manifestants et la police se font toujours face, une situation qui devrait restée tendue tant que le projet de loi n’aura pas été retiré. Et pour l’instant, il n’est que reporté.