La mobilisation ne faiblit pas à Hong Kong, avec une nouvelle manifestation ce vendredi 21 juin. Ils exigent une fois de plus le retrait de la loi sur les extraditions vers la Chine et la démission de la cheffe du gouvernement, nouvelle illustration de la plus grave crise traversée par l’ex-colonie britannique depuis des dizaines d’années.
Avec notre correspondante à Hong Kong, Florence de Changy
La mobilisation a pris la forme ce vendredi d’un grand pique-nique. Plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés sur Harcourt Road, une grande artère située devant le Parlement, une voie rapide fermée pour l’occasion sur une section d’un kilomètre environ.
Ce sont essentiellement des jeunes qui manifestent. Vêtus en noir, comme lors de la marche de dimanche dernier, ils portent également un petit ruban blanc, au poignet ou sur le t-shirt en souvenir du manifestant qui s’est tué il y a six jours. Ils ont, pour la plupart, le visage masqué. Non pas pour se protéger des gaz lacrymogènes mais pour garder l’anonymat. Il est d’ailleurs demandé aux journalistes de ne pas prendre les visages en photo.
L’ambiance est paisible, de l’eau et des plateaux-repas circulent, on entend par moment des chants religieux. Plusieurs campements ont été dressés dans une organisation parfaite. Centres de ravitaillement, postes de premiers secours s’élèvent un peu partout. Quelques petits mouvements de foule et des cris ont été constatés à plusieurs reprises ci ou là, mais sans grande importance.
Outre le retrait de la loi et la démission de la cheffe de gouvernement, les manifestants exigent des excuses pour les termes d’« émeutiers » et demandent la libération immédiate de toutes les personnes arrêtées suite aux affrontements de mercredi dernier. La police a indiqué qu’elle n’avait pas l’intention d’intervenir, en tout cas jusqu’à nouvel ordre.
Rfi