Devancée l’année dernière par Luanda, Hong Kong reprend la première place du classement du cabinet d’études américain Mercer des villes les plus chères pour les expatriés en 2018. La capitale angolaise a elle dégringolé à la sixième place.
C’est en Asie que la vie est la plus chère pour les expatriés. Six d’entre elles figurent dans le top 10 du classement Mercer (en anglais). Derrière Hong Kong, première du classement, on retrouve ainsi Tokyo (2e), Singapour (4e), Séoul (5e), Shanghai (7e) et Pékin (9e).
La progression des villes chinoises s’explique par la politique monétaire de Pékin et la volonté de faire du yuan une devise internationale. Or, comme le rappelle Aude Besnaïnou, responsable de l’activité mobilité internationale dans le cabinet Mercer en France, le classement Mercer est toujours effectué par rapport au dollar. « A partir du moment où le dollar a perdu de la valeur, automatiquement ces villes deviennent plus chères », remarque-t-elle.
Cette évolution des taux de change explique également la brusque ascension des villes d’Europe occidentale et la chute presque aussi vertigineuse de certaines villes des Etats-Unis. Ainsi, tandis que Paris remonte d’une trentaine de places, et Berlin et Francfort d’une cinquantaine, Chicago, Miami et Boston en ont descendu une vingtaine. Or, entre mars 2017 et mars 2018, l’euro a gagné 16 % par rapport au dollar.
A Paris par exemple, le marché locatif haut de gamme n’a pas vraiment évolué. Mais l’euro étant plus cher, il est plus coûteux pour un employeur d’envoyer un salarié dans la zone euro que l’année dernière.
Luanda reste la capitale la plus chère en Afrique
Ce facteur explique en partie la chute de Luanda à la 6e place du classement mondial. « Il y a une dépréciation de la monnaie locale par rapport au dollar », observe encore Aude Besnaïnou, de Mercer France. Mais ce n’est pas la seule explication. Alors que la capitale angolaise était tirée vers le haut par l’immobilier, le marché du logement local est désormais plutôt en baisse. C’est également le cas dans la plupart des villes du Moyen-Orient, qui reculent ainsi au classement.
Luanda, à la sixième place, reste la capitale africaine la plus chère, suivie par Ndjamena à la huitième place. Libreville figure à la 18e place suivie par Brazzaville à la 19e place.
Au total, l’étude annuelle de cabinet Mercer passe au crible plus de 200 métropoles selon des dizaines de paramètres, comme le coût du transport, de la nourriture, de l’habillement, des loisirs, des appareils ménagers et du logement. Elle est particulièrement suivie par les gouvernements et les entreprises qui prennent en compte son classement pour calculer les indemnités d’expatriation de leurs employés.