On les croit purifiants, assainissants voire naturels. Pourtant les désodorisants aux huiles essentielles ne sont pas sans danger. Si plusieurs marques limitent les ingrédients à risques, plusieurs sprays contiennent de nombreux composés indésirables selon le magazine 60 Millions de consommateurs.
Un produit sur deux à éviter
L’association de consommateurs a analysé douze sprays et aérosols et cinq diffuseurs passifs. Un produit sur deux est à proscrire. Elle a retrouvé du limonène, du géraniol ou du limalool, des substances parfumantes allergisantes, sans que leur présence ne soit toujours indiquée sur les emballages.
Un spray aérien de la marque Puressentiel contient jusqu’à vingt-trois ingrédients indésirables ! Ses émissions atteignent 2 900 microgrammes (µg)/m3 en limonène et 1200 µg/m3 en linalol.
À l’inverse, les émissions d’Étamine du Lys en ingrédients très allergisants sont nulles ou inférieures aux limites de détection et elles restent très faibles pour Air Wick aérosol, selon le magazine.
Outre ces dangers liés à l’inhalation, 60 Millions de consommateurs alerte sur le risque cutané en raison des composés organiques volatils (COV) contenus dans les gouttelettes non volatilisées qui retomberaient sur la peau.
Les parfums d’ambiance
En ce qui concerne les parfums d’ambiance (catégorie des diffuseurs), le meilleur côtoie le pire, remarque 60 Millions. Ainsi le diffuseur Florame pose autant de problèmes, en termes de risques allergiques que les sprays Comptoir Aroma et Puressentiel.
Pour la santé des consommateurs, l’association souhaite un double étiquetage obligatoire signalant d’une part la présence de substances potentiellement allergisantes — comme pour les cosmétiques, et d’autre part, un étiquetage environnemental comme pour les peintures et matériaux de décoration, pour aider à repérer les produits émettant le moins de composés organiques volatils.
Son conseil : aérer plutôt que désodoriser son intérieur.