ILES DE LA MADELEINE, ENTRE FANTASMES, LÉGENDE ET INSÉCURITÉ

Le terrible drame survenu dans la nuit du lundi au mardi va sans doute raviver les fantasmes autour du mysticisme qui entoure les Îles de la Madeleine et naturellement occulter les aspects sécuritaires généralement négligés pour l’un des sites touristiques les plus visités de Dakar. Etat des lieux…

D’une superficie estimée à 50 hectares, les îles de la Madeleine sont un archipel de deux îles (Sarpan et Lougne) situées à 4 kilomètres au large de Dakar, dont la plus grande et la plus célèbre est l’Îlot Sarpan, du nom d’un militaire français qui, selon la légende, y aurait été abandonné.


C’est aussi un lieu qui suscite beaucoup de théories et de fantasmes mais dont l’on se soucie malheureusement peu des conditions de sécurité pour s’y rendre, en mettant la plupart des accidents sur le compte mystique. Il y a un an, le célèbre twittos Demba Guèye, Consultant en Communication digitale et initiateur du Hashtag #kebetu lançait une alerte à ce propos.
C’est également un parc national protégé depuis 1976, avec des reliefs impressionnants et une très large variété d’espèces d’arbres, parmi lesquels le Tamarin, l’Euphork Balsam, le Bosua… Les arbres se développent telles des lianes pour échapper à l’effet du vent fort venant de la mer et c’est pour cela qu’on y trouve des baobabs nains.

Sarpan et Lougne sont encore délaissés à l’état sauvage, sans aucune infrastructure, en dehors des restes d’une maison d’hôte inachevée depuis plusieurs décennies, dont la construction aurait été entamée par le militaire français Sarpan. De quoi nourrir davantage les plus grandes théories sur l’aspect mystique du site, tout aussi prisé par la communauté léboue de la région de Dakar. Selon la légende, « ce sont les petits nains qui habitent l’île qui empêchaient chaque nuit le général de finir son cabanon. D’autres imputèrent cela à la qualité volcanique de la terre, ou bien des vents forts », justifiant ainsi également la taille

Toujours est-il que les Îles de la Madeleine sont surtout, malgré tout, un des sites touristiques les plus visités à Dakar en période estivale.