L’arrêt du train a impacté négativement l’économie de la partie orientale du Sénégal, plus particulièrement la région de Tambacounda. Le petit commerce entretenu par les populations qui tiraient leurs ressources de la gare est agonisant. L’As
L’arrêt du train a porté un rude coup à l’économie de la capitale du Sénégal oriental. En effet, l’économie qui reposait essentiellement sur la gare de Tambacounda se trouve dans la zone rouge depuis que le train a cessé de desservir la région. Assise dans son restaurant sis à la gare, Ndèye Dior Amar se rappelle la période où sa gargote ne désemplissait pas.
«Le commerce marchait très bien quand le train était en activité. Les marchands faisaient la queue qui allait du bâtiment de la gare à perte de vue. Et tout le monde y gagnait son pain», se souvient nostalgique Dior Amar. Employée dans les chemins de fer où elle occupait le poste de secrétaire, Dior Amar, la soixantaine révolue, s’est reconvertie restauratrice car à l’époque, le commerce marchait bien.
«Il y avait des restaurants jusqu’au fond et on écoulait nos marchandises tous les jours. Même quand le train était annoncé à 4 heures du matin, la gare restait bondée de monde. Depuis l’arrêt des activités du train, les populations souffrent énormément. L’arrêt des activités du chemin de fer a mis à genoux l’économie locale. Le train est le seul moyen de transport qui peut booster réellement l’économie nationale », souligne la restauratrice.
Comme le commerce, l’artisanat est également plombé. Et cette morosité est exacerbée par la pandémie de Covid-19 qui a fortement affecté le village artisanal de Tambacounda.
«C’est très compliqué. On avait en moyenne 10 visites par jour, mais depuis l’avènement de la pandémie de coronavirus, la situation s’est davantage aggravée, parce qu’on peut rester une journée sans recevoir de visiteurs », se plaint le président du village artisanal de Tambacounda, Thierno Sow
Le pire, c’est que les artisans de la région n’ont pas bénéficié des fonds destinés aux impactés par la pandémie de Covid-19. «On n’a pas reçu un seul franc de notre ministère de tutelle. La Chambre de commerce qui est notre interlocutrice directe nous a signifié que les artisans ne sont pas pris en compte dans la distribution des fonds Force Covid-19. Or, on est impactés au même titre que tous les autres secteurs du tourisme», indique le président du village artisanal de Tambacounda, Thierno Sow.
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