Les débats se sont ouverts, mardi devant le Sénat, par une passe d’armes sur les règles de la procédure de destitution du président américain.
La première journée du procès en destitution de Donald Trump, mardi 21 janvier, était consacrée à son organisation. Silencieux comme l’impose la procédure, les 100 sénateurs n’ont pu cependant que constater, jusque tard dans la soirée, que la discussion sur la forme était indissociable de celle sur le fond. Ce dernier a affleuré à chaque instant dans les interventions des procureurs démocrates comme dans celles des avocats du président, installés les uns comme les autres au bas de l’hémicycle. Le maître de l’ordre du jour, Mitch McConnell, chef de la majorité républicaine au Sénat, avait envisagé un procès extrêmement ramassé comme le souhaitait la Maison Blanche. Peut-être pour permettre au président des Etats-Unis de prononcer son discours sur l’état de l’Union, le 4 février, nimbé dans l’acquittement que la mathématique sénatoriale promet.
Réputé pour sa capacité à maintenir l’unité de son groupe, le sénateur du Kentucky a pourtant été contraint de modifier ses plans à la marge, à la dernière minute, afin de tenir compte des réticences exprimées par certains élus. Un recul tactique, pour préserver l’essentiel.
Longues séances nocturnes
Les vingt-quatre heures prévues pour les arguments de chacun des deux camps seront étirées sur trois jours, au lieu de deux, ce qui promettait de longues séances nocturnes. Les preuves rassemblées par la Chambre des représentants, en amont de la mise en accusation de Donald Trump pour abus de pouvoir et obstruction au Congrès, seront de même acceptées alors qu’elles devaient d’abord être soumises aux voix.