« Les questions liées aux libertés individuelles et religieuses dépassent les règlements intérieurs des écoles ou établissements privés. L’imposition ou l’interdiction du port du voile n’est pas du domaine des administrations de ces établissements.
Elles sont du domaine de l’Etat, en application des lois de la République. Leur prise en charge par des règlements intérieurs est un abus dangereux qui malheureusement, titille une certaine fibre religieuse et menace une cohésion sociale qui fait la fierté de tout un pays», déclare Thierno Boucoum dans une contribution.
Le leader du mouvement Agir réagissait ainsi sur l’interdiction du port de voile à l’institution Jeanne d’Arc. « Si nous voulons appliquer l’interdiction ou l’imposition du port du voile, il faudra nécessairement une loi. En l’absence de loi, le simple mimétisme ou les logiques doctrinales ne peuvent et ne doivent s’appliquer aux citoyens », a-t-il ajouté. Non sans demander à l’Etat, d’arrêter « ce débat malsain en faisant respecter les lois de la République ».
Car, selon lui, « dans une république laïque, la tolérance aux religions autres que les nôtres n’est pas un choix mais bien une exigence ».
« Le Sénégal est UN et INDIVISIBLE », conclut Thierno Bocoum.