Le corps du jeune boulanger Amar Mbaye, mort dans la nuit du vendredi au samedi dans des circonstances non encore élucidées, à Thiès, a été déposé à la morgue de l’hôpital Elhadj Amadou Sakhir Ndiéguène de la cité du rail, en attendant l’autopsie prévue lundi, à Dakar, a appris l’APS auprès de la famille.
Plusieurs versions existent au sujet du décès du jeune Amar Mbaye.
Selon des témoignages, la victime qui transportait à bord d’une moto, du sel destiné à une autre boulangerie, aurait été atteint par un projectile, au quartier Som. D’aucuns parlent d’une pierre, d’autres d’une matraque ou encore d’un objet en fer.
Il aurait été confondu par des policiers à des conducteurs de mototaxi Djakarta poursuivis par des éléments de la police des Parcelles assainies.
Le père de la victime, Mafatim Mbaye, résidant à Dakar, a indiqué c’est vers 1heure 30 du matin, que la nouvelle de la mort de son fils lui est parvenue.
Arrivé à Thiès le samedi à l’aube pour enlever le corps pour les besoins des funérailles, il s’est vu remettre une réquisition à des fins d’autopsie à l’Hôpital Elhadji Amadou Sakhir Ndiéguène.
Sur place, ’’le médecin légiste nous a indiqué qu’il vaudrait mieux l’amener à Dakar, loin du théâtre des faits’’, a dit M. Mbaye.
Après contacts pris à l’Hôpital Aristide Le Dantec, il a été décidé, en raison du ‘’manque de places’’ et du week-end, de garder le corps à Thiès jusqu’à lundi pour le transporter à Dakar pour les besoins de l’autopsie le même jour, a expliqué le père de la victime.
Marié et père de quatre enfants dont l’aîné est âgé de 13 ans, Amar Mbaye laisse derrière une épouse qui porte une grossesse à terme.
Son père garde de lui l’image d’une personne ‘’attachée à sa famille’’.
Les yeux rivés sur son portable, il indique avoir demandé à la famille et aux gens du quartier de rester sereins, jusqu’à ce qu’une enquête élucide les circonstances de la mort de son fils.
Il relève que jusqu’ici il y a ’’plusieurs versions’’ et ‘’supputations’’.
’’Seule une enquête avec des témoins peut nous permettre de connaître la vérité’’, affirme-t-il. ’’Des gens se sont déjà présentés se disant prêts à témoigner de ce qu’ils ont vu. Mais nous leur avons dit qu’ils sont les bienvenus, mais avant de s’occuper de cela, il faut d’abord nous occuper des funérailles’’, a déclaré le père de la victime.
Après la mort du jeune homme, des conducteurs de Djakarta avaient manifesté leur colère, en brûlant des pneus sur la route nationale.