Les faits, comme révélés exclusively, se sont déroulés dans la nuit du mardi 21 au mercredi 22 avril. Alors que le couvre-feu est de rigueur, le fils du milliardaire Ameth Amar, le dénommé Baïdy en l’occurrence, s’est permis de rouler à vive allure dans les rues de Dakar, au volant de son bolide rutilant.
Naturellement il avait à ses côtés une jeune beauté comme le fils-à-papa qu’il est, plein aux as. Sauf que dans son escapade nocturne en plein couvre-feu, Baïdy Amar a eu l’outrecuidance de franchir une intersection où était dressé un barrage de police à toute allure. Aussitôt, les policiers ont relevé son numéro d’immatriculation et se sont lancés à ses trousses. Identifié rapidement, il a été arrêté par les éléments du commissariat de Dieuppeul. Ces derniers découvriront que le jeune homme conduisait en état d’ébriété et ils ont trouvé dans sa voiture, des bouteilles d’alcool.
Arrêté, il a été déféré au parquet ce mercredi. Mais, ô surprise, dakarposte apprend qu’aussitôt arrivé au parquet, il a été promptement libéré et relaxé de toute poursuite. En effet, nous avons appris que son dossier a été classé « sans suite ». S’il s’agissait de ces malheureux habitants de la Médina ou par exemple de Grand Yoff malmenés par des policiers pour avoir eu le seul tort de vaquer à leurs occupations sans porter un masque, il y a fort parier que Dame Justice n’aurait pas été aussi magnanime. Mais le fils d’Ameth Amar, voyons ! Il a droit à tous les égards, tous les yeux fermés sur ses « écarts ».
C’est la deuxième fois en moins d’un mois, qu’un rejeton de milliardaire est arrêté et libéré pour des indélicatesses qui auraient coûté de lourdes peines de prison à un pauvre « goorgoorlou ». On se souvient du drame survenu récemment aux Almadies et qui s’est soldé par la mort par overdose d’une jeune fille, dont l’un des protagonistes s’appelait Dame Amar. Ces fils de riches sont-ils donc des intouchables ? Braver l’autorité de manière violente en forçant un barrage de police sans être inquiété, voilà qui est inquiétant pour le Sénégalais lambda.
leral