Ce lundi 14 mai dans la matinée, quatre kamikazes ont été tués dans un attentat suicide contre un commissariat de police de la ville indonésienne de Surabaya, tandis qu’une fillette de huit ans qui était avec eux a survécu, a indiqué la police.
« Quatre assaillants sur deux motocyclettes sont morts et leurs identités sont en train d’être vérifiées. Une fillette de huit ans qui était avec eux a survécu », a déclaré Frans Barung Mangera, porte-parole de la police de la province de Java Oriental, ajoutant que l’attaque avait fait au moins dix blessés. Plus tôt dans la journée, il avait fait état de deux kamikazes à moto.
Quatorze morts
La métropole de l’est de l’île de Java, deuxième ville d’Indonésie, a été le théâtre dimanche d’une des vagues d’attentats les plus meurtrières de ces dernières années dans l’archipel. Trois attentats suicide ont été en effet commis contre des églises par six membres d’une même famille, dont deux très jeunes filles, et revendiqués par le groupe jihadiste Etat islamique (EI). Ces attaques ont fait 14 morts et des dizaines de blessés, d’après un dernier bilan.
Quelques heures plus tard, trois personnes appartenant à une même famille ont été tuées et deux autres blessées dans l’explosion d’une bombe dans un immeuble d’habitation à une trentaine de kilomètres de Surabaya, a indiqué la police. Cette attaque n’a pas été revendiquée dans l’immédiat. La mère et un enfant ont péri dans l’explosion tandis que le père, qui tenait le détonateur, a été abattu par les policiers, selon la police. Les deux blessés sont deux enfants qui ont été hospitalisés.
Etat d’alerte
Les auteurs des trois premières attaques sont six membres d’une même famille : la mère, le père, les deux filles de 9 et 12 ans et les deux fils de 16 et 18 ans, avait indiqué le chef de la police nationale, Tito Karnavian. La famille était liée au mouvement radical Jamaah Ansharut Daulah (JAD), qui soutient le groupe Etat islamique.
L’archipel d’Asie du sud-est, pays musulman le plus peuplé du monde, est en état d’alerte depuis une série d’attentats perpétrés ces dernières années. Le mouvement local Jamaah Ansharut Daulah est lié à de nombreuses attaques et attentats suicide, dont l’un en janvier 2016 à Jakarta qui avait coûté la vie à quatre civils et quatre assaillants. Cette attaque avait été la première revendiquée en Asie du sud-est par l’EI.
(avec AFP)