L’aéroport international de Bali a rouvert, vendredi 29 juin, après avoir été fermé plus tôt dans la journée en raison d’une éruption volcanique sur l’île la plus touristique d’Indonésie, entraînant l’annulation de centaines de vols et bloquant de nombreux touristes, ont indiqué les autorités.
Compte tenu du danger pour le trafic aérien des cendres volcaniques du mont Agung projetées à quelque 2 000 mètres d’altitude, l’aéroport Ngurah Rai de Bali avait été fermé à 3h (19h TU jeudi) avant de rouvrir à 14h30 (7h30 TU), ont précisé les autorités locales. « Etant donné que la propagation de cendres dans l’espace aérien n’est plus un danger » pour les avions, en raison du changement de direction des vents, l’aéroport a rouvert, a déclaré le directeur des autorités aéroportuaires locales, Herson, qui n’a qu’un patronyme comme nombre d’Indonésiens.
La fermeture avait entraîné l’annulation de plus de 300 vols domestiques et internationaux au départ et à destination de Bali, une situation qui a affecté près de 27 000 passagers. Des milliers de touristes se sont ainsi retrouvés bloqués temporairement à l’aéroport ou dans des hôtels de l’île.
Evacuation d’habitants
L’éruption du mont Agung, culminant à un peu plus de 3 000 mètres et situé à environ 75 km des principales destinations touristiques de Kuta et Seminyak, a par ailleurs entraîné l’évacuation de quelque 400 habitants vivant à proximité du volcan.
Le volcan entre régulièrement en éruption depuis qu’il s’est réveillé en 2017. La menace d’une éruption majeure avait conduit à la fermeture de l’aéroport pendant trois jours en novembre dernier. L’annulation de centaines de vols avait bloqué des milliers de touristes en provenance du monde entier sur cette île aux plages paradisiaques.
1 600 morts en 1963
Par ailleurs, des dizaines de milliers d’habitants vivant dans un périmètre proche du volcan avaient alors fui leurs maisons et d’autres avaient été évacués sur instruction des autorités. Cette situation avait eu d’importantes répercussions sur l’économie locale, en particulier le très lucratif secteur du tourisme. La dernière éruption majeure de l’Agung avait fait quelque 1 600 morts en 1963. Environ un milliard de tonnes de débris avaient été rejetés dans l’atmosphère jusqu’à Jakarta, à un millier de kilomètres, provoquant une obscurité qui avait fait baisser la température du globe de 0,3 degré pendant un an.
L’Indonésie, qui compte le plus grand nombre de volcans actifs dans le monde, est située sur la « ceinture de feu du Pacifique », zone de collision de plaques tectoniques théâtre de nombreux séismes et éruptions volcaniques.
(avec AFP)