S’il est vrai que le panel de La Somone aura été un moment de communion pour ainsi dire entre les différentes parties sur les tenants et les aboutissants de ce projet qui devrait en définitive porter notre pays sur les cimes de l’émergence, une partie des populations de la zone impactée veut cependant encore plus d’informations de l’autorité portuaire sur la question des limites foncières du projet et de la conduite de l’étude d’impact environnemental et social.
C’est pourquoi, les habitants de Ndayane ont fait de la rencontre avec le Directeur Général du PAD une exigence à la poursuite de leur collaboration à ce projet.
« Comme je l’ai rappelé, il (Ndlr, le DG du Port) était venu une fois au niveau de la mairie où on a eu une discussion purement technique. De ce fait, on est un peu soucieux sur l’avenir de nos enfants par rapport à l’extension du village puisque les constructions vont continuer. Il y a une partie des terres qu’on doit récupérer du plan. On avait fait des propositions. On nous avait fait croire que c’était possible. On attendait le DG pour qu’il nous éclaire là-dessus. Donc, c’est pour cela que nous avons dit que tant que cette question n’est pas réglée, on ne pourra plus avancer », a souligné Abdoulaye Aziz Ciss.
« Nous sommes plus enthousiastes à travailler avec les jeunes du port. Ce qui bloque tout le processus, c’est une rencontre avec le DG du port pour évacuer cette question. Une fois vous avez entendu dire que Ndayane manifestait, ce n’était pas contre le projet mais par rapport aux limites. C’est pourquoi, j’ai dit que Ndayane n’a jamais été contre ce projet » a précisé Abdoulaye Aziz Ciss. « Il y a quelques petits problèmes sur les limites, c’est la partie extension nord de Ndayane. Et je pense que ce sont des questions sur lesquelles on va revenir avec le préfet. Je ne peux pas trop me prononcer. Le décret a été acté. Mais il y a certaines choses sur lesquelles on doit pouvoir revenir avec le préfet à la satisfaction de tout le monde et surtout de la population de Ndayane », a répondu El Hadj Meïssa Mbaye.
« Tout au début, Dubaï Port World était venu rencontrer les populations pour faire une étude d’impact environnemental. On a eu une large discussion sur la question. On avait exprimé toutes nos inquiétudes, qui sont d’ailleurs consignées dans le document de DP World. Mais on attend toujours la tenue d’une restitution qui était promise en septembre 2018, mais depuis lors nous n’avons encore rien vu. Entre-temps, les choses ont évolué. Il n’est plus question de 600 ha maintenant mais on parle de 1200 ha.
La question c’est de savoir si l’étude d’impact environnemental qui a été faite sur les 600 ha va être reprise pour les 1200 ha », a ajouté El Hadj Meïssa Mbaye sur la question relative au délai jugé « trop long » de l’étude d’impact environnemental et social par les populations des zones affectées par le projet.
« Tout projet de ce genre nécessite une étude d’impact environnemental et social. Cela aurait dû être fini au mois de mai de l’année passée. Avec le Covid, finalement, ça s’est terminé au mois de mai de cette année. On est en train de faire les derniers réglages sur le rapport pour pouvoir le déposer à l’Autorité et le partager selon la chaîne définie par le Code de l’environnement. Et je crois que cet exercice va démarrer très bientôt », a rassuré le Directeur exécutif du Port de Ndayane aux jeunes.
Le Témoin