Le Premier ministre pakistanais Imran Khan a commencé ses discussions avec les responsables iraniens pour tenter d’apaiser les tensions entre l’Iran et l’Arabie saoudite. L’objectif : éviter tout conflit déstabilisateur pour les pays de la région. Il a aussi ajouté qu’il tentait d’établir un canal de dialogue entre Téhéran et Washington.
Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
L’Iran répondra positivement à toute initiative pour apaiser les tensions dans la région, a déclaré le président iranien Hassan Rohani après sa rencontre avec le Premier ministre pakistanais Imran Khan. « On peut régler les problèmes de la région par la dialogue », a déclaré Hassan Rohani.
Imran Khan, a ajouté le président iranien, a affirmé que la fin de la guerre au Yémen pouvait constituer un bon début pour régler les problèmes de la région. Téhéran, qui soutient les rebelles Houthis, dénonce les bombardements quotidiens de l’Arabie saoudite au Yémen.
« Nous ne voulons pas d’un conflit entre l’Arabie saoudite et l’Iran », a déclaré de son côté le Premier ministre pakistanais pour justifier sa visite à Téhéran. Un conflit qui pourrait déstabiliser l’ensemble de la région et augmenter la pauvreté dans tous les pays. Imran Khan doit se rendre mardi en Arabie saoudite pour soumettre ses propositions aux dirigeants saoudiens.
Les causes de la tension
Si les tensions sont à leur comble entre Téhéran et Riyad, ce n’est pas seulement à cause des attaques aux missiles et à l’aide de drone contre les installations pétrolières saoudiennes le 14 septembre dernier. L’attaque contre un pétrolier iranien en mer Rouge ce vendredi 11 octobre a également ajouté à la tension.
Riyad a accusé Téhéran d’être responsable des attaques contre ses installations, pourtant revendiquées par les rebelles houthis du Yémen. Hassan Rohani a, lui, affirmé que l’enquête se poursuivait sur l’attaque contre le pétrolier iranien en mer Rouge. « Nous avons découvert des débuts de réponse, a ajouté le président iranien. Aucun pays ne doit croire qu’il peut provoquer l’insécurité sans attendre une réponse. »
La mission américaine d’Imran Khan
« Lorsque nous étions à New York, a par ailleurs rappelé Imran Khan, le président Trump m’a parlé et il a émis le souhait que nous facilitions une sorte de dialogue entre l’Iran et les États-Unis. Nous avons discuté des choses en détail. Je sais que des difficultés sont en jeu, mais nous ferons tout ce que nous pouvons pour faciliter ce dialogue, afin que les sanctions soient levées et qu’un accord sur le nucléaire soit signé entre les deux pays. »