Ce 21 décembre, la justice iranienne a rejeté une demande de libération conditionnelle de l’avocate des droits de l’homme Narges Mohammadi et de l’Irano-britannique Nazanin Zaghari-Ratcliffe et même une permission de sortie pour les deux femmes qui sont emprisonnées depuis plusieurs années.
Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
L’avocat des deux femmes a annoncé la nouvelle le 21 décembre. Le procureur général de Téhéran a refusé la demande de libération conditionnelle et même une permission de sortie pour les deux femmes, a annoncé à l’agence officielle Irna leur avocat Mahmoud Behzadirad.
Campagne pour l’abolition de la peine de mort
Narges Mohammadi a été condamnée à dix ans de prison pour divers motifs, notamment pour avoir lancé une campagne pour l’abolition progressive de la peine de mort. Elle a purgé près de sept ans de sa peine et peut en principe bénéficier d’une libération conditionnelle comme le prévoit la loi iranienne, a ajouté son avocat. Selon la loi, un prisonnier peut en effet être libéré sous condition après avoir purgé la moitié de sa peine.
Pour sa part, Nazanin Zaghari-Ratcliffe, qui travaillait pour la fondation Thomson Reuters au moment de son arrestation, a été condamnée à cinq ans de prison pour sédition et activités hostiles à la République islamique, selon la justice iranienne.
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Elle a déjà purgé plus de trois ans et demi de sa peine et peut également bénéficier d’une libération conditionnelle si le juge le décide. Les pays européens, en particulier la France et le Royaume-Uni, demandent régulièrement la libération des deux femmes.
rfi