Isaac Herzog politicien de longue date, issu du mouvement travailliste a été élu président d’Israël, une fonction essentiellement honorifique. Le Premier ministre Benyamin Netanyahu s’est empressé de le féliciter.
De notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
Isaac Herzog, connu aussi par son surnom de «Bougie », devient le onzième président de l’État d’Israël. Il prendra ses fonctions dans tout juste un mois, le 2 juillet. Particularité : son père, Haïm Herzog, avait déjà occupé cette fonction. Isaac Hertzog a été élu par une majorité écrasante de députés : 87 sur les 120 que compte la Knesset, face à son opposante la militante sociale Miriam Peretz. Le vote s’est déroulé à bulletin secret, ce qui a eu son importance pour le résultat de ce scrutin.
Le nouveau président est un politicien chevronné. Il a fait toute sa carrière politique au sein du parti travailliste dont il a été le président. Plus récemment, il a dirigé l’agence juive qui gère l’immigration en Israël. La présidence en Israël est une fonction surtout symbolique, mais elle peut avoir une influence décisive pour la nomination d’un candidat Premier ministre. Et aussi, pour accorder des grâces présidentielles ou des remises de peines.
La crise politique s’amplifie
Les négociations piétinent concernant le gouvernement. Plusieurs points d’achoppement demeurent notamment la commission chargée de la nomination des juges. Droite et gauche au sein de cette coalition potentielle se battent avec acharnement sur cette question qu’ils estiment cruciale. Il y a plusieurs autres différends qui de l’avis des spécialistes ne sont pas insurmontables. Il reste encore dix heures pour y parvenir.
À minuit -heure israélienne- le mandat revient à la Knesset, ce qui ne signifie pas nécessairement que les efforts actuels pour ce gouvernement du changement soient voués à l’échec. Mais cela rendra les choses encore plus compliquées et donnera encore plus de temps aux opposants de Naftali Bennett et de Yaïr Lapid pour mettre de nouveaux bâtons dans les roues.