Le Premier ministre israélien, Yaïr Lapid, a annoncé « un accord historique ». Le président libanais a exprimé sa satisfaction. À la clé, l’exploitation par les deux voisins de gisements gaziers en Méditerranée orientale. C’est Washington qui a mené la médiation entre les deux pays ennemis.
De notre correspondant à Jérusalem, Sami Boukhelifa
Comme souvent dans les négociations diplomatiques, chaque camp doit pouvoir se présenter en vainqueur.
Les Israéliens, comme les Libanais, doivent pouvoir rassurer leur opinion publique respective. Et montrer qu’ils n’ont pas failli. Aucun aveu de faiblesse n’est toléré entre les deux voisins, officiellement toujours en guerre.
Dès ce mardi matin, les Israéliens se sont attelés à cette tâche. D’abord via un premier communiqué du gouvernement : « Les intérêts sécuritaires d’Israël ont été préservés. » Le Premier ministre Yaïr Lapid a ensuite pris le relais, pour donner plus de détails : « C’est une réalisation historique, qui renforcera la sécurité d’Israël et injectera des milliards dans l’économie du pays » grâce à l’exploitation d’importants gisements gaziers en Méditerranée, explique-t-il.
Mais après les annonces, retour aux choses sérieuses. Ce projet d’accord doit encore être validé. Le Premier ministre israélien convoque une réunion du cabinet sécuritaire demain, mercredi 12 octobre. Elle sera suivie dans la foulée par une réunion spéciale du gouvernement, afin d’obtenir un feu vert définitif pour le règlement de ce litige frontalier.