Après dix jours de division, les partis de la coalition au pouvoir en Israël sont parvenus à un accord. Ils se déchiraient sur la question très sensible du service militaire des ultra-orthodoxes. Et alors que tout semblait annoncer une chute imminente de l’exécutif et des élections législatives anticipées, les six formations constituant la majorité sont parvenues à un accord mardi 13 mars au soir.
Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
C’était l’une des exigences des partis ultra-orthodoxes de la coalition. Une loi qui maintienne une exemption de service militaire pour la grande majorité des étudiants des écoles talmudiques a été votée, en première lecture, dans la soirée par les députés. Autre exigence d’un partenaire de la coalition exaucée : ce texte n’est pas final. La version définitive sera rédigée plus tard, en coordination avec le ministre de la Défense, opposé à la version actuelle.
Dans l’immédiat, l’ensemble des membres de la coalition semble donc avoir obtenu gain de cause. A l’exception de Benyamin Netanyahu qui, selon des élus de l’opposition comme de sa majorité, poussait pour l’organisation d’un scrutin – dont il était donné favori – avant son éventuelle mise en examen dans plusieurs affaires de corruption.
Mais le vote en première lecture de cette loi marque la fin de cette crise la plus violente qu’ait connu la coalition au pouvoir depuis 2015. Au moins provisoirement, car la question très sensible du service militaire des ultra-orthodoxes devrait revenir dans le débat public. Et sur le fond, les divergences entre religieux et laïcs au sein du gouvernement n’ont pas été aplanies.
rfi