La Cour suprême israélienne a suspendu provisoirement, ce jeudi 15 mars, un plan gouvernemental prévoyant l’expulsion prochaine de milliers de migrants africains entrés illégalement dans le pays.
Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
Il s’agit d’une suspension provisoire du programme d’expulsion. La Cour suprême israélienne, saisie par plusieurs organisations de défense des migrants, donne à l’Etat jusqu’au 26 mars prochain pour détailler les arguments légaux sur lesquels repose ce plan.
Israël se préparait à expulser plus de 38 000 Erythréens et Soudanais entrés illégalement dans le pays et qui n’ont pas de demande d’asile en cours d’instruction. Les candidats à l’expulsion devront choisir : partir d’ici au 1er avril soit pour leur pays d’origine soit pour un pays tiers avec un pécule de 2 900 euros, ou alors être incarcérés en Israël sans limites de temps.
Les juges demandent notamment plus de détails sur les accords passés avec les pays tiers, des accords qui n’ont pas été rendus publics par Israël. Un des magistrats a fait remarquer que le Rwanda et l’Ouganda avaient notamment démenti être signataires de tels accords avec Israël. Sept demandeurs d’asile érythréens visés par les procédures d’expulsion ont déjà été emprisonnés le mois dernier après avoir refusé de quitter le pays.
rfi