Le président libanais parle d’une « déclaration de guerre » après une attaque au drone armé dans la nuit de samedi à dimanche. Cette opération est imputée à Israël. Le pays n’a pas fait de commentaire à ce sujet mais a annoncé avoir frappé des cibles en Syrie pour déjouer, dit l’armée israélienne, une attaque. La tension entre Israël et l’Iran ainsi que ses alliés régionaux est montée. Et le gouvernement israélien, à trois semaines des élections législatives, montre qu’il se prépare à une escalade.
Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
Liban, Syrie, mais aussi bande de Gaza d’où trois roquettes ont été tirées dimanche soir, la tension est montée aux frontières nord comme sud d’Israël. Et ce lundi, le Premier ministre Benyamin Netanyahu a réuni le cabinet de sécurité. La rencontre a duré 4 heures.
Mais plus inhabituel, le chef du gouvernement a annoncé avoir ordonné que son principal rival aux élections législatives du 17 septembre, Benny Gantz, soit informé de l’évolution de la situation.
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Une démarche inattendue : si le chef de l’opposition doit être informé avant une opération militaire, l’ancien chef d’état-major ne bénéficie pas de ce statut. Benyamin Netanyahu ayant échoué à former un gouvernement, le Parlement israélien ne compte actuellement ni majorité ni opposition.
Le sens de cette démarche et la publicité qui lui a été donnée par le Premier ministre suscitent donc de nombreux commentaires.
Certains analystes y voient un message envoyé à l’Iran et au Hezbollah que malgré la période électorale, le gouvernement israélien est prêt à un conflit.
D’autres y voient une manœuvre politique. En dramatisant la situation et en désignant Benny Gantz comme un possible chef de gouvernement, Benyamin Netanyahu pourrait chercher à mobiliser son électorat.
rfi