La campagne qui s’achèvera le 24 mai s’est concentrée sur des questions nationales, portées par les deux alliés eurosceptiques au gouvernement, Luigi Di Maio, chef de file des 5 étoiles, et Matteo Salvini, patron de la Ligue. Salvini est toujours donné en tête des intentions de vote, mais il aurait perdu plusieurs points depuis le début mai.
Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
La campagne électorale en Italie a évidemment été marquée par l’initiative du capitaine de la Ligue, qui a réuni à Milan, le 18 mai, des dirigeants d’autres partis souverainistes parmi lesquels Marine Le Pen.
Les sympathisants étaient nombreux. Mais comme cela s’est produit ,tout au long du marathon électoral de Salvini, on a aussi vu beaucoup de banderoles très caustiques du style « Salvini ouvre les ports et va t- en ! ».
Autre fait marquant : les querelles quotidiennes entre le leader du Mouvement 5 étoiles – qui, lui, a misé sur un profil modéré pour récupérer des électeurs de gauche – et son allié d’extrême droite au gouvernement. Résultat, les questions nationales ont dominé toute la campagne.
Des mesures anti-migrant à renforcer, en passant par l’ambition de creuser encore davantage le déficit public « pour relancer l’Italie », sujets de prédilection de Salvini. Des allègements fiscaux pour encourager les jeunes à faire des enfants, en passant par une Défense plus incisive du « Made in Italy », thèmes favoris de Di Maio. Salvini est toujours donné en tête des intentions de vote, mais il aurait perdu plusieurs points depuis le début mai.
La seule grande force qui a essayé de remettre les pendules à l’heure de l’Europe, c’est le Parti démocrate. Mais, malgré les élans de résistance, les jeux semblent faits. Et l’Italie court objectivement le risque de s’isoler de la famille européenne, dont elle est pourtant un membre fondateur.
Rfi