Les organisations non gouvernementales dont Human Rights Watch s’activent pour attraire Yaya Jammeh, l’ex-président gambien en exil en Guinée Equatoriale, en justice. En tout cas, les prémices de la traque contre Yaya Jammeh démarre à Dakar. Une conférence de presse est prévue demain mercredi à Dakar par les victimes de l’ancien président gambien.
L’As, qui donne l’information, précise que le face-à-face avec la presse entre dans le cadre de la campagne « Jammeh to justice » (Jammeh en justice). Le journal rapporte qu’à cette occasion, le présidium sera composé de représentants d’organisations internationales, de rescapés des exactions du despote de Kanilaï mais également des proches de ses victimes.
Il s’agit, liste la source, de Martin Kyere, survivant ghanéen du massacre de 2005, de Nestor Womeno, frère de victime togolaise, de Baba Hydara dont le père journaliste Deyda Hydara a été assassiné par le régime de Jammeh.
La campagne pour des poursuites judiciaires contre l’ex-dictateur, rappelle L’As, fait suite à la publication du rapport de deux organisations non gouvernementales, Human Rights Watch et Trial international.
D’après ce rapport, détaille la source, 56 migrants ont été tués par « les escadrons de la mort de l’ex-président Jammeh ».
Le sort de Yaya Jammeh sera-t-il scellé à Dakar comme ce fut le cas pour Hissein Habré, l’ancien président du Tchad, de 1982 à 1990, condamné à perpétuité pour crimes contre l’humanité, en terre sénégalaise ?