Le Premier ministre japonais Shinzo Abe se rend mercredi 12 juin en Iran pour tenter de jouer un rôle de médiateur entre la République islamique et les États-Unis, un an après leur retrait américain de l’accord de juillet 2015 sur le programme nucléaire iranien. Shinzo Abe doit rencontrer le président Hassan Rohani et le Guide suprême iranien l’ayatollah Ali Khamenei. Il deviendra le premier chef d’un gouvernement japonais en exercice à faire le voyage de Téhéran depuis plus de 40 ans, le premier depuis la révolution de 1979 qui a abouti a l’instauration de la République islamique.
Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Shinzo Abe ne va pas en Iran, dit-on, porteur d’un message de Washington. Mais avant la visite de Donald Trump au Japon, à la fin mai, le chef de la diplomatie iranienne est venu à Tokyo. Le Premier ministre japonais a annoncé peu après son intention de se rendre en Iran.
À Tokyo, Donald Trump s’est dit convaincu que les Iraniens souhaitaient conclure un accord sur le nucléaire. À Téhéran, rare honneur, Shinzo Abe sera reçu par le Guide suprême iranien. Il est donc possible que le Premier ministre japonais serve d’intermédiaire entre l’Iran et les États-Unis. Contrairement aux Occidentaux, le Japon n’a pas d’antécédent historique ou religieux au Moyen-Orient. Il mène depuis toujours une diplomatie du pétrole.
Shinzo Abe est le chef de gouvernement étranger le plus proche de Donald Trump. Cela peut aider à maintenir le contact entre Washington et Téhéran et à rédure les risques de guerre.