« JAPP NAA CI SHOW », NOUVELLE APPROCHE POUR LES CONSULTATIONS PRÉNATALES

Le district sanitaire de Diourbel compte sur « une nouvelle approche de communication interpersonnelle’’, pour mieux conscientiser les populations notamment les couples sur les enjeux du recours précoce et régulier aux consultations prénatales et à l’espacement des naissances.

« Le Jaap Naa Ci show est une nouvelle approche de communication interpersonnelle développée par l’USAID-NEEMA. C’est une activité de communication qui s’inscrit dans l’approche +divertir pour éduquer+ », a expliqué Moussa Ndiaye, médecin chef du district sanitaire de Diourbel.

Il intervenait mercredi lors de la cérémonie de lancement de ce projet de cinq ans (2016 -2021), dont l’ambition est de contribuer à la réduction du taux de mortalité néo-natale jugée préoccupante dans la région de Diourbel.

Selon le médecin-chef du district sanitaire de Diourbel, cette activité consiste à sensibiliser sur la santé de la mère et de l’enfant, l’espacement des grossesses, etc.

« Si on prend le district de Diourbel, aujourd’hui, malgré tout ce qui est fait, on a toujours des problèmes de recours précoce aux CPN et à l’espacement des naissances », déplore le médecin-chef de région, selon qui « sur 100 femmes consultées » à Diourbel, « plus de la moitié vient au-delà de trois mois de grossesse ».

Du fait de normes sociales et autres tabous sur la santé de la mère et de l’enfant, certaines femmes enceintes refusent de se rendre très tôt dans les structures de santé.

Or, plus on consulte tôt, plus on détecte d’éventuelles anomalies ou complications pouvant aller avec la grossesse pour qu’on puisse les corriger.

« Si on consulte tard, même si on détecte des complications, c’est à un stade où on ne peut pas faire grande chose », a relevé M. Ndiaye. D’où la nécessité de miser sur la communication pour pousser les femmes à se faire consulter très tôt dès le début de leur grossesse.

De même l’espacement des naissances contribue-t-il à améliorer la santé de la mère et des enfants, a-t-il noté, soulignant que es grossesses rapprochées constituent non seulement à mettre en danger la vie des femmes mais également celle de ses enfants.

C’est dans ce cadre que l’USAID-NEEMA « accompagne le gouvernement du Sénégal pour améliorer les prestations de service de santé mais également améliorer les comportements sains au sein de la communauté », a indiqué Sidy Amar, coordonnateur de l’unité régionale du programme américain.

« Les acteurs de terrain notamment les districts sanitaires, les hôpitaux de même que les partenaires techniques et financiers sont en pied d’œuvre pour réduire cette mortalité néonatale », a-t-il fait remarquer.

L’adjoint au préfet du département de Diourbel, Macodou Sy, a pour sa part réitéré la volonté des autorités d’accompagner ce programme pour l’amélioration de la santé de la mère et de l’enfant.