Alors que le relais de la flamme olympique se déroule déjà à huis clos au Japon, l’augmentation du nombre de cas dans le pays risque de plomber encore plus le déroulement des Jeux Olympiques de Tokyo. Un nouvel état d’urgence sanitaire a été instauré ce jeudi 8 juillet jusqu’au 22 août, veille de l’ouverture de l’événement.
Le relais de la flamme olympique a lieu à huis clos, depuis son départ de Fukushima, en mars. Ses apparitions sur la voie publique sont rares, raconte notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles. Les Tokyoïtes ne la verront pas, sauf une petite île administrée par la capitale, à 900 kilomètres au sud de la capitale.
Les Tokyoïtes échapperont à la flamme, mais pas à la présence de Thomas Bach, le patron du Comité international olympique. Il est arrivé ce jeudi au Japon à deux semaines de l’ouverture prévue de JO plombés par la pandémie.
Nouvel état d’urgence sanitaire
Il y a une recrudescence des affections à Tokyo. « Le nombre de nouveaux cas continue d’augmenter à Tokyo », a déclaré ce jeudi Yasutoshi Nishimura, ministre japonais chargé du dossier Covid-19. « Avec l’augmentation des déplacements de personnes, le variant Delta, plus infectieux, représente désormais environ 30% des cas. Ce chiffre devrait encore augmenter ».
Yasutoshi Nishimura a annoncé que le nouvel état d’urgence sanitaire officialisé par le Premier ministre dans la journée, durerait jusqu’au 22 août et fixerait un plafond de 5 000 spectateurs ou 50% de la capacité d’un site, selon le chiffre le plus bas. Les JO sont prévus du 23 juillet au 8 août.
Les organisateurs des jeux cherchent à limiter le nombre d’invités officiels pour la cérémonie d’ouverture. Des médias japonais ont évoqué la possibilité d’un huis clos sur la plupart des sites olympiques du Grand Tokyo. Le responsable du principal parti de l’opposition affirme que Thomas Bach devrait, lui aussi, être banni du Japon.