Joe Biden continue de détricoter la politique de son prédécesseur. Mardi 2 février, il a signé trois décrets présidentiels sur l’immigration. Il s’agit, a déclaré le président américain, de rétablir la réputation d’accueil des États-Unis.
« Je ne fais pas de nouvelle loi, j’élimine les mauvaises politiques », lance Joe Biden, masqué, depuis le bureau ovale. Le président veut notamment s’occuper du sort des enfants séparés de leurs familles à leur arrivée aux États-Unis. Pour cela, le premier décret prévoit la mise en place d’un groupe de travail chargé de retrouver les parents des centaines d’enfants dont les familles n’ont pas encore été localisées.
« Nous allons travailler à effacer la honte morale et nationale de la précédente administration, qui a littéralement arraché les enfants des bras de leurs familles, de leurs pères et de leurs mères à la frontière, sans avoir aucun plan, aucun pour que ces enfants, qui sont toujours en détention, puissent retrouver leurs familles. »
Le deuxième décret réinstaure des voies d’immigration légale supprimées par l’administration Trump, et le troisième prévoit de faciliter la naturalisation des migrants présents depuis de longues années sur le sol américain.
Joe Biden bat des records avec le nombre de décrets qu’il a signés depuis son entrée en fonction. Mais pour que son héritage soit pérenne, il lui faudra faire voter des lois. Un texte sur l’immigration a déjà été transmis au Congrès. Mais les élus n’ont pas commencé à l’examiner, et il faudra le vote de sénateurs républicains pour qu’il soit adopté.
Cette réforme majeure sera pilotée par son ministre de la Sécurité intérieure, Alejandro Mayorkas, dont la nomination a été confirmée ce mardi au Sénat. C’est le premier Américain d’origine hispanique à occuper ce poste.