Journées mondiales de la jeunesse: le pape François est arrivé au Panama

Le chef de l’Eglise catholique est arrivé mercredi 23 janvier 2019 au Panama pour participer aux JMJ, avec 150 000 jeunes du monde entier. Sur place, le pape François ne devrait pas manquer d’aborder la question des migrations, qui touche de nombreux jeunes de cette région du monde.

Avec notre envoyé spécial au Panama,  Xavier Le Normand

Premier pape latino-américain de l’histoire, François n’a pas choisi par hasard le Panama comme siège des troisièmes Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) de son pontificat. L’Amérique centrale est en effet marquée par une très forte émigration, principalement vers les Etats-Unis et le Canada.

Violence endémique, pauvreté, corruption, trafic de drogues ; autant de raisons qui poussent les jeunes d’Amérique centrale à quitter leurs pays. Mais ce n’est pas pour autant qu’ils trouvent une porte ouverte lorsqu’ils approchent des Etats-Unis, bien au contraire. Une réalité qui scandalise François.

« C’est la peur qui nous rend fous », considère le pape

Si l’ambiance est ici à la fête depuis l’arrivée du pape mercredi en soirée, celui-ci n’en abordera pas moins ouvertement ce sujet douloureux. A l’un des journalistes l’accompagnant à bord, il a ainsi affirmé qu’il parlerait des migrations lors de la conférence de presse dans son vol de retour vers Rome, le 28 janvier.

A un autre journaliste, lui décrivant comme une folie le mur séparant les Etats-Unis et le Mexique, le souverain pontife a répondu : « C’est la peur qui nous rend fous. » Des mots forts, que le chef de l’Eglise catholique aura l’occasion de répéter au cours de son voyage de quatre jours.

Il sera également question des accusations d’abus sexuels

Jusqu’à dimanche, les JMJ devraient voir venir au moins 150 000 jeunes catholiques de 150 pays du monde entier. Le pape argentin tiendra également une réunion avec plus de 70 évêques de la région. Il y sera probablement question de la vague d’accusations d’abus sexuels perpétrés par des membres de l’Eglise.

Des victimes de ces abus seront présentes. Notamment Michael Rodriguez, un Costaricain de 36 ans qui dit avoir été abusé par un prêtre entre ses 13 et 17 ans. Avec une autre victime du même prêtre, ils souhaitent que justice soit faite, et ont donc demandé à être reçus par le Pape pour obtenir de l’aide dans leur lutte.

 

Rfi