Enorme surprise à la Juventus! La totalité du Conseil d’administration du club de la Série A a démissionné ce lundi et son président Andrea Agnelli quitte la tête du club après plus de 12 ans.
Pavel Nedved, le vice-président et Maurizio Arrivabene le directeur général font partie des membres démissionnaires. Ce « tremblement de terre », qualifié ainsi par les médias italiens, fait suite à l’implication de la Juventus dans une enquête ouverte par le parquet de Turin pour fausse comptabilité, et aux dernières plaintes de la Consob (la commission nationale des entreprises et de la bourse) chargée de réguler le marché.
Selon le soir.be visité par Senego, l’approbation du budget avait déjà été reportée ainsi que l’assemblée des actionnaires, désormais fixée à 27 décembre, rapporte la Gazzetta dello Sport. Maurizio Scanavino a été nommé directeur général.
Dans l’immédiat Maurizio Arrivabene a été chargé de rester en place et d’expédier les affaires courantes le temps qu’un nouveau conseil soit constitué, a précisé le club dans un communiqué qui ajoute que « la majorité des administrateurs en fonction a cessé d’exister et, par conséquent, conformément à la loi et aux statuts, le Conseil d’administration doit être considéré comme dissous. Le Conseil poursuivra son activité sous le régime de prorogatio jusqu’à l’Assemblée Générale convoquée le 18 janvier 2023 pour la nomination du nouveau Conseil d’Administration. »
La Juventus est visée depuis novembre par une enquête de la justice italienne au sujet de plus-values réalisées entre 2019 et 2021, informe la source.
Le club le plus titré d’Italie est soupçonné d’avoir communiqué de fausses informations aux investisseurs et d’avoir produit des factures pour des transactions inexistantes, selon le parquet de Turin. Plusieurs de ses dirigeants, dont Andrea Agnelli, sont directement visés.
Nombre d’observateurs pointent depuis des années les abus d’une pratique légale sur le marché des transferts, visant à procéder à de « faux échanges » entre deux clubs, soit des ventes croisées de joueurs, parfois surévaluées.
Cela permet de limiter le volume d’argent concrètement versé de part et d’autre tout en permettant de comptabiliser immédiatement les éventuelles plus-values pour doper les performances financières.
La Juve est par ailleurs soupçonnée d’avoir conclu des accords salariaux privés avec certains footballeurs, non communiqués aux investisseurs. Plusieurs joueurs ont été déjà auditionnés.