Kawteef! Pikine: Le « thiouraye » tue la dame Adama Kaïré son mari et son fils aux urgences

Le réveil a été brutal, hier, pour les habitants du quartier Pikine Wakhinane 2, près de l’école 8 Poste courant, de la banlieue dakaroise. Des effluves toxiques émanant d’un encensoir contenant du charbon de bois peu incandescent, ont coûté la vie à la dame Adama Kaïré. Celle-ci, qui dormait dans une chambre avec son mari Mayacine Guèye et son fils de 3 ans, a dû trouver la mort, suite à une forte inhalation de gaz carbonique, qui se répandait dans la pièce.

Des effluves d’un encensoir, contenant du charbon de bois pas ardent, ont emporté la dame Adama Kaïré. Les membres de sa belle-famille ont été alertés au petit matin d’hier. Mais, au début, ils croyaient que la jeune femme s’était juste évanouie et se sont empressés de l’évacuer dare-dare dans une structure sanitaire pour tenter de la réanimer. Mais, le chef de service de l’hôpital constate le décès de la jeune femme et informe ses accompagnants, qui n’en reviennent pas et peinent à avaler la pilule.

Le mari interné au complexe médical Dabakh Malick de Pikine, leur fils de 3 ans évacué à Albert Royer de Fann

Après le constat du décès de la jeune femme, son corps a été acheminé à la morgue de l’hôpital Aristide Le Dantec pour les besoins d’une autopsie, qui va sans nul doute déterminer les causes de la mort. Mais, en attendant, le mari et le fils de 3 ans de la défunte, plus chanceux, ont été évacués en toute urgence dans des structures sanitaires différentes. L’époux a été en effet interné au complexe médical Dabakh Malick, sis à Pikine Wakhinane 2 de la banlieue dakaroise, où il a été admis au service des soins médicaux intensifs dans le but de le tirer d’affaire. Ce dernier se trouvait dans un état second et sujet à des vomissements.

L’époux, toujours en état de choc, réclame sa femme décédée et se soucie de son état de santé

Quant à l’enfant de 3 ans, il a été conduit d’urgence à l’hôpital Albert Royer de Fann. On apprend aux dernières nouvelles que tous les deux commencent à se remettre d’aplomb. Cependant, la santé du mari pourrait basculer à tout moment dans un état de traumatisme psychologique, si jamais il apprend sur son lit d’hôpital le décès de sa femme. Car il est dépeint comme un individu hyper sensible et fragile. Ainsi, il ne cesse de réclamer son épouse, se soucie de sa santé et s’emploie à prendre de ses nouvelles auprès des membres de sa famille, qui se rendent à son chevet.

Le dioxyde de carbone provient d’un encensoir contenant du charbon de bois peu incandescent ; ils dormaient dans une chambre fermée et non aérée
En attendant que les conclusions de l’autopsie déterminent la cause exacte du décès de la jeune femme et du malaise de son mari et son fils, des sources médicales très au fait du dossier soupçonnent une forte inhalation de dioxyde de carbone, provenant d’un encensoir contenant du charbon de bois peu incandescent. Tous les trois ont passé la nuit du drame dans une même chambre hermétiquement fermée. Il y a juste une petite fenêtre, fermée également, qui donnait sur un poulailler. Il s’agit d’une demi-parcelle de maison composée de quatre chambres pour 18 personnes. Ce qui favorise une véritable promiscuité et surtout un défaut d’aération dans la concession. La police de Thiaroye a fait les constatations d’usage du drame familial et ouvert une enquête.

Vieux Père NDIAYE
jotaay.net