Depuis l’élection de son père, Charlène Ruto, la fille du président kenyan William Ruto, se présente comme « la Première fille » du pays, un poste qui n’est pas prévu par la Constitution. Mardi, elle a même dévoilé ce qu’elle a présenté comme « son équipe », ce qui suscite interrogations et critiques. Elle a dû s’expliquer.
C’est une vidéo qui a provoqué le tollé. On y voit Charlène Ruto en train de s’adresser aux participants d’un sommet sur le leadership de la jeunesse africaine, au siège de la communauté est africaine à Arusha en Tanzanie. « Avant de poursuivre, explique-t-elle, je voudrais vous présenter mon équipe venue du Kenya…» et la voici qui présente d’abord celui qu’elle nomme son « principal conseiller » puis « le responsable du commerce et de l’investissement au bureau de la Première Fille »… Rire et applaudissements dans la salle… « Je ne vois pas ce qu’il y a de drôle », réagit la jeune femme, sans visiblement comprendre ces réactions…
Sur Twitter, où Charlène Ruto se présente déjà depuis plusieurs mois comme « Première fille » du Kenya, les commentaires et criques ont fusé. Qui finance cette équipe ? D’où vient ce titre de Première fille ? Et quelle est sa légitimité ?
Pour éteindre l’incendie, la jeune fille de 25 ans, diplômée en communication et en business, a diffusé un communiqué dans lequel elle assure que ce bureau est parfaitement « privé » et en aucun cas financé par de l’argent public, et destiné à porter les aspirations de la jeunesse kényane.
Ce n’est pas la première fois que ces questions surgissent dans le débat au Kenya. Depuis la prise de fonction de son père, William Ruto, Charlène Ruto s’est souvent rendue à l’étranger. Elle a également sillonné les comtés du Kenya, en rencontrant à chaque fois les autorités locales.