Les islamistes shebabs sont particulièrement actifs ces jours-ci au Kenya. Les terroristes somaliens sont suspectés d’avoir attaqué dimanche soir 20 janvier un site de construction géré par une entreprise chinoise. L’assaut aurait fait 4 blessés. Il survient moins d’une semaine après l’attentat contre un complexe hôtelier de Nairobi qui avait entraîné la mort de 21 personnes. Dans les deux cas, l’efficacité des forces de sécurité est mise en avant.
Huit assaillants sont arrivés armés de kalachnikov devant le site. Ils ont tiré mais ont finalement été repoussés par la sécurité et l’arrivée rapide des forces de l’ordre. David Kerina, chef régional de la police, a estimé que les terroristes avaient fui à pied, que certains étaient blessés et qu’ils seraient rattrapés.
Les autorités n’ont pas manqué de se féliciter de l’échec de cette attaque. Ce qu’elles avaient déjà fait la semaine dernière après l’attentat contre le complexe Dusit. Quelque 700 personnes avaient été évacuées. Et tout le monde s’accorde à dire qu’un carnage a été évité.
Au Dusit, la réponse a été rapide avec l’intervention d’une unité paramilitaire de la police, des troupes d’élite baptisées Recce, et des forces entraînées par les Américains.
Ces dernières ont été formées sous le programme SPEAR créé en 2014 pour aider les forces locales à répondre aux urgences concernant les bâtiments américains.
Depuis 2016, le Kenya a aussi mis en place un centre national de contre-terrorisme, des programmes de déradicalisation et réhabilitation. Ce à quoi s’ajoute un renseignement plus efficace.
Des améliorations pour réparer l’échec durant l’attaque du Centre Westgate en 2013. Les forces locales avaient fait preuve d’une totale désorganisation avec notamment des unités se tirant les unes sur les autres. On avait parlé alors d’un fiasco kényan.
Rfi