Le lundi 15 avril 2019 à Banjul, la Commission de la CEDEAO a procédé, en collaboration avec le gouvernement gambien et le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ), au lancement du Fonds de stabilisation pour la Gambie.
Le lancement a eu lieu à la Présidence de la République à Banjul, sous la présidence de Son Excellence M. Adama Barrow, Président de la République de Gambie. Etaient notamment présents M. Ebrima Camara, Secrétaire général de la Présidence, M. Mamadou Tangara, Ministre des Affaires étrangères, M. Lamin Jobe, Ministre du Commerce, de l’Industrie, de l’Emploi et de l’Intégration régionale, chargé de superviser le ministère des Finances et des Affaires économiques, ainsi qu’un certain nombre de hauts fonctionnaires du gouvernement de Gambie.
La délégation de la Commission de la CEDEAO était conduite par la Vice-présidente, Son Excellence Madame Finda Koroma, et comprenait M. Mamadou Traoré, Commissaire chargé de l’Industrie et de la Promotion du Secteur privé, Son Excellence Madame Vabah Gayflor, Représentante permanente de la CEDEAO en Gambie, ainsi que des fonctionnaires de la Commission de la CEDEAO.
Quant à la délégation allemande, elle était conduite par Dr. Stephen Oswald, Directeur Général 2, Plan Marshal pour l’Afrique, les Déplacements et Migrations, au ministère allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) et comprenait des représentants du KfW et du GIZ.
L’Honorable Lamin Jobe a signé l’accord de projet, pour le compte du gouvernement de Gambie, tandis que Son Excellence Madame Finda Koroma et Dr. Stephen Oswald l’ont signé respectivement au nom de la Commission de la CEDEAO et du BMZ.
L’organisme chargé de la mise en oeuvre du projet, à savoir l’Agence gambienne de gestion des Travaux publics (GAMWORKS) était représentée par M. Omar Gaye, le Directeur technique, qui a signé au nom de son organisation.
Le Fonds de Stabilisation de la Gambie est une des composantes du Fonds régional de Stabilisation et de Développement destiné à soutenir les Etats membres de la CEDEAO, grâce à un financement du KfW (Coopération financière allemande) et du GIZ (Coopération technique allemande). Le BMZ s’est engagé à consacrer 10 millions d’euros au Fonds de stabilisation de la Gambie, tandis que de son côté, la Commission de la CEDEAO s’est engagé à hauteur de 1,1 million d’euros en faveur du Fonds de stabilisation régional.
L’objectif global visé à travers le Fonds de stabilisation de la Gambie, est de contribuer à la stabilisation et au développement durable du pays, grâce à la création d’emplois et d’opportunités de revenus, notamment pour les jeunes. Cet objectif sera atteint par le financement d’infrastructures et d’équipements de base pour un certain nombre de chaines de valeur, parmi lesquelles figurent l’horticulture, la volaille et la pêche, ainsi qu’un investissement dans la formation professionnelle/le développement des compétences des jeunes et le renforcement des capacités locales dans les chaines de valeur sélectionnées.
Les principaux domaines d’intervention en Gambie comprendront la GBA (Zone du Grand Banjul), la LRR (la zone de la partie basse du fleuve) et l’URR (la zone de la partie haute du fleuve). L’exécution du programme sera assurée par l’Agence gambienne pour la gestion des Travaux publics (GAMWORKS) désignée en tant qu’agence d’exécution du projet (AEP).
Dans son ensemble, le Fonds régional de stabilisation représente un instrument de financement flexible, auquel il est possible de recourir pour faire face, en temps opportun, aux besoins en matière de stabilisation résultant de situations, anciennes ou nouvelles, de crises socioéconomiques, de conflits et de fragilité dans les Etats membres.
La Commission de la CEDEAO s’attelle actuellement à la mise en oeuvre du projet, en collaboration avec le gouvernement gambien, le KfW et le GIZ. A cet effet, une retraite sera organisée avant la première réunion du comité directeur et avant le démarrage de la mise en oeuvre. Elle a pour objectif de réunir tous les acteurs impliqués dans la mise en oeuvre du projet, et de susciter une compréhension commune du projet. Ceci devrait faciliter la mise en oeuvre et permettre d’atteindre les résultats vises.