Malgré les appels internationaux à la désescalade, la Chine continue sa démonstration de force pour protester contre la visite à Taïwan de la numéro trois américaine Nancy Pelosi. Une semaine après le séjour de la présidente de la Chambre des représentants sur l’île que la Chine considère comme une province rebelle, l’armée chinoise continue ses manœuvres autour de Taïwan.
Le commandement chinois a confirmé la poursuite d’exercices interarmées dans les airs et en mer autour de Taïwan. Cette annonce intervient après une première phase initiale de quatre jours d’opérations qui visaient à simuler un blocus maritime et aérien de l’île, impliquant avions de chasse, navires de guerre, drone et missiles balistiques.
Selon la propagande communiste, ces opérations sont les plus importantes jamais menées par l’armée chinoise dans la région. Pour la première fois, des missiles chinois auraient survolé l’île, toujours d’après les médias d’État.
Une pression chinoise qui monte
De leur côté, les autorités taïwanaises ont également annoncé la tenue d’exercices à balles réelles. Soldats et obusiers vont être déployés cette semaine pour simuler une invasion de l’île par la Chine.
Les dirigeants locaux réfutent toute réaction aux exercices menés depuis plusieurs jours par l’armée chinoise. L’île démocratique organise régulièrement de tels exercices visant à repousser des attaques chinoises.
Mais force est de constater que la pression chinoise ne cesse d’augmenter dans la région, et ce malgré les critiques internationales. Washington a dénoncé la disproportion totale des manœuvres chinoises. En face, Pékin défend une réaction justifiée et rejette la faute sur les États-Unis, accusés d’être les fauteurs de troubles.