Pour Me Moussa Felix Sow, un des avocats de l’Etat du Sénégal, « la décision de la Crei est irrévocable, suite au rejet du pourvoi introduit par Karim Wade devant la chambre de la Cour suprême le 20 Août 2018 ».
Les avocats de l’Etat du Sénégal ont fait face à la presse mercredi afin d’apporter leur réplique en ce qui concerne les tenants et les aboutissants de la décision du Comité des Nations unies des droits de l’homme sur l’affaire Karim Wade.
Pour Me Moussa Felix Sow, ce brouhaha médiatique autour de la décision du Comité des Nations unies des droits de l’homme sur l’affaire Karim Wade, est juste une tentative de saborder et de jeter le discrédit sur la justice sénégalaise.
« La décision de la Crei est irrévocable suite au rejet du pourvoi introduit par Karim Wade devant la chambre de la Cour suprême le 20 Août 2018 », a déclaré Me Moussa Felix Sow.
Après avoir rappelé le principe de la réparation intégrale du préjudice, le Comité des Nations unies des droits de l’homme avait invité l’Etat du Sénégal à réexaminer la déclaration de culpabilité et de condamnation de Karim Wade et à veiller à ce que de telles violations analogues ne se reproduisent pas à l’avenir.
Me Félix Sow réplique : « Il est archi-faux de faire croire que la décision s’impose au Sénégal et que celle-ci suspend la condamnation de Karim Wade ».
Les conseils de l’Etat ont 180 jours pour répondre le comité et ils prendront le temps nécessaire pour le faire. « On répondra. Il y a un dialogue permanent entre l’Etat et le comité. L’Etat fera tous les efforts nécessaires pour communiquer et dialoguer avec tous les comités qui sont intéressés par cette affaire », a martelé Me Sow, tout en rappelant que les recommandations du Comité des Nations-Unies des droits de l’homme sur l’affaire Karim Wade n’ont pas d’effets juridiques contraignants.
Me Moussa Felix Sow reste aussi formel par rapport à la Présidentielle de 2019 d’autant que l’article L31.2 empêche Karim Wade d’être inscrit sur les listes électorales pour avoir été condamné à une peine supérieure à 5 ans de prison. « Le Constat est que chaque fois qu’un col blanc est poursuivi pour blanchiment, détournement de deniers publics ou enrichissement illicite, il fait tout pour discréditer un système judiciaire. L’Etat du Sénégal a opté pour la lutte contre la corruption et rien ne le détournera de cette option de promouvoir la bonne gouvernance ».