La finale de la Ligue Europa se dispute, vendredi, à Cologne, en Allemagne, et oppose le FC Séville à l’Inter Milan. Les deux équipes sont des habitués de cette compétition. Alors que les Italiens vont jouer leur cinquième finale, les Espagnols vont disputer leur sixième.
En jouant sa sixième finale de la Ligue Europa, vendredi 21 août, à Cologne, en Allemagne, face à l’Inter Milan, le FC Séville a l’occasion d’entrer un peu plus dans l’histoire. Alors que les Andalous enchaînent les sacres depuis quinze ans en C3 (2006, 2007, 2014, 2015 et 2016), l’Inter n’a plus rien glané sur la scène européenne depuis sa Ligue des champions en 2010.
« Ils ont beaucoup gagné depuis sept, huit ans, ils sont affûtés », prévient l’entraîneur intériste Antonio Conte, qui opposera à la force de l’habitude espagnole « l’envie et l’enthousiasme » de son équipe, dont deux titulaires Ashley Young (avec Manchester United) et Diego Godin (deux fois avec l’Atlético Madrid) ont déjà conquis la C3.
Si l’Inter, avec son duo offensif Romelu Lukaku-Lautaro Martinez en feu (54 buts à eux deux) et un Barella en pleine forme, semble davantage taillé pour la Ligue des champions, Conte n’entend pas laisser passer l’occasion de conquérir un premier trophée continental après des titres nationaux avec la Juventus et Chelsea.
« Les gens ne se souviennent de toi que quand tu gagnes des finales », a estimé l’entraîneur Antonio Conte lors de la conférence de presse qui a consolé un peu l’Italie après les éliminations de la Juventus, de Naples et de l’Atalanta en C1.
L’objectif est donc clair : replacer le pays, qui n’a plus gagné de compétition européenne depuis dix ans (sacre de l’Inter en C1 face au Bayern), sur le toit de l’Europe. « Cette finale doit être un point de départ » pour l’Inter, a souhaité le gardien et capitaine nerazzurri, Samir Handanovic, jeudi, en conférence de presse.
Sauver l’honneur du football espagnol
Après la claque reçue par le Barça face au Bayern (2-8), le FC Séville a, de son côté, pour mission de sauver l’honneur du football espagnol pour la première confrontation de son histoire face à l’Inter.
Avec sur son banc le revanchard Julen Lopetegui, qui rêve de revenir sur le devant de la scène européenne après ses échecs à Porto, au Real Madrid et en sélection espagnole, le FC Séville a les moyens de ses ambitions. L’efficace duo qu’il forme avec son directeur sportif Monchi a propulsé le FC Séville vers des records : 20 matches sans défaite depuis le 9 février (et un revers 2-1 contre le Celta Vigo en Liga), une quatrième place en Liga, synonyme de qualification pour le tour préliminaire de C1 l’an prochain et peut-être une sixième C3 (après 2006, 2007 et l’incroyable triplé d’Unai Emery en 2014, 2015 et 2016) qui lui tend les bras.
« Entre la Ligue Europa et Séville, c’est une histoire d’amour […] Personne n’aime la Ligue Europa autant que nous », a assuré Monchi. « Dès notre premier match européen en septembre, on avait en tête de gagner cette coupe. On dit que c’est notre coupe », a également affirmé, dans Marca, le jeune défenseur central Jules Koundé (21 ans).
Les Sévillans ont des raisons d’y croire et encore plus si le serial buteur Lucas Ocampos (17 buts cette saison toutes compétitions confondues), gêné par des douleurs au genou droit en demi-finale, tient sa place en finale à Cologne, comme laissent penser les entraînements de la semaine.
Après une pandémie qui a bouleversé la saison de football comme le reste, le premier grand perdant sera en revanche le public. En raison des mesures sanitaires, le match sera, comme tous les autres depuis mi-mars, joué à huis clos au RheinEnergieStadion de Cologne.
Avec AFP