C’est au travers d’une conférence de presse organisée le jeudi 10 octobre au siège du Frapp que les « victimes » des longues procédures de délivrance de visas pour la France ont tapé du poing sur la table. Ils ont dénoncé une pléthore de faits tels que les rejets sans justifications, la rétention de passeports et les lenteurs dans le traitement des demandes. Une marche était d’ailleurs prévue le 13 octobre mais face au refus du préfet, elle n’a pu avoir lieu.
A cela s’ajoute le scandale du trafic de visas qui avait éclaboussé le consulat français au Sénégal en septembre. Une panoplie de maux qui viennent agrémenter le fait qu’obtenir le précieux sésame pour la France relève du parcours du combattant.
Pour Chrysoula Zacharopoulou, secrétaire d’État auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux, cette situation de la hausse des demandes s’explique, en partie, par la situation sanitaire mondiale qui a fortement perturbé les circulations transfrontalières.
« On a pu voir que pendant la période du Covid, on a eu des mesures sanitaires telles que personne ne pouvait passer d’un continent à l’autre. Mais aujourd’hui, le consulat de France à Dakar fait face à une augmentation très importante de demandes », dit-elle.
Au Sénégal dans le cadre du forum international de Dakar, la secrétaire d’Etat en a profité pour s’entretenir avec la jeunesse sénégalaise sur différents sujets dont la délivrance de visas étant donné que la majeur partie des demandeurs sont étudiants.
Selon elle, le taux de délivrance de visas est sur une pente ascendante par rapport à l’année précédente : « J’expliquais aussi aux jeunes que le nombre de visas que nous avons délivré, entre le 1er janvier 2022 jusqu’au 30 septembre de la même année, est deux fois plus élevé (17276) que la même période en 2021 avec une priorité aux étudiants. Mais il y a encore du travail à faire pour faciliter la mobilité. »
Pour faciliter ce besoin en formation, la secrétaire d’Etat a évoqué le projet de la création d’un campus franco-sénégalais. Cette institution aura pour particularités de dispenser une formation française aux étudiants tout en restant au Sénégal mais aussi de délivrer des doubles diplômes. L’autre solution évoquée par la secrétaire d’Etat pour les personnes désireuses de se rendre en France pour les études sont les bourses octroyées par l’Etat français.