La France envoie une frégate à Manille pour renforcer sa présence dans le Pacifique

La France cherche à affirmer sa puissance navale dans le Pacifique. Pendant trois mois, la frégate « Le Vendémiaire » sillonne la zone, une façon pour la France de renforcer sa position en particulier en mer de Chine méridionale, revendiquée à 90% par Pékin qui y construit des îlots militarisés. Après des manœuvres conjointes avec l’armée américaine, japonaise puis chinoise au large de Hong-Kong cette semaine, la frégate de surveillance française accomplit une escale aux Philippines à partir du dimanche 11 mars. Soit le premier pays à avoir contesté les revendications chinoises devant la justice internationale.

Avec notre correspondante à Manille,Marianne Dardard

Pour la France, cette visite du Vendémiaire symbolise le rapprochement avec les Philippines, après la tenue du tout premier comité de coopération de défense conjoint.

À la tête de la deuxième plus grande zone économique exclusive, la France est le seul pays européen à disposer d’une présence permanente en Asie-Pacifique.

« La France déploie de manière permanente 8 000 militaires hommes et femmes dans la région, affirme Nicolas Galey, ambassadeur de France aux Philippines. Ils sont chargés de la protection et de la sécurité de nos territoires, le contrôle de notre zone économique exclusive, mais aussi de contribuer à la sécurité mondiale, tout en faisant respecter la liberté de navigation et protéger l’environnement. »

Alors que rien ne semble arrêter la puissance chinoise en mer, ces derniers mois plusieurs navires de guerre étrangers américains et japonais se succèdent au port de Manille. Une façon de montrer les muscles face à Pékin.

Pour le contre-amiral Denis Bertrand, commandant des forces armées françaises dans le Pacifique, « les navigations du Vendémiaire dans les mers de Chine contribuent à affirmer, sans provocation aucune, sans cibler qui que ce soit, notre attachement à ce principe de la liberté de la mer qui est universel. »

Côté français, on prend soin de ne jamais mentionner directement la Chine.

rfi