« Tout le monde a entendu les audios. On a interdit les débardeurs, les dégradés, les hommes qui portent des chaines. Des règles sont également imposées aux filles. Pas de fente pour elles et, elles doivent se couvrir complètement la tête » rappelle Omar Fall, membre du mouvement « khidmatoul Khadim » éconduit, sans sourciller, ceux ou celles qui ne les respecte pas. Pointé devant l’une des portes principales de la grande mosquée de Touba, le sieur Fall, tout de bleu vêtu, une ceinture blanche bien noué autour de la taille, filtre les entrées. Avec fermeté. Sans état d’âme.
En plus des mauvais comportements et des accoutrements indécents, le Khalife général des mourides avait également interdit la vente de cigarettes, de mèches, produits de dépigmentation dans la cité religieuse. Des interdits que les commerçants ont respecté à la lettre. Boutiquer établi à Touba Darou Khoudoss, à l’entrée de Janatou Maxwa, Ousseynou Ndiaye affirme que les vendeurs appliquent à la lettre les recommandations du Khalife. « Je n’ai pas vu un commerçant qui vend ces produits. S’il y en certains qui le font, c’est en cachette. Ce qui serait trahir Serigne Touba. Je ne vends aucun produit prohibé dans ma boutique », rassure-t-il avant d’inviter les autochtones tout comme les pèlerins à appliquer les chartes mises en place par le Khalife pour un bon déroulement du Magal de Touba.
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