La gestion de La Poste sous Abdoulaye Bibi Baldé est loin d’être des meilleures. Non seulement, l’entreprise ne respire plus la grande forme, mais, selon nos sources, elle demeure en proie à des tensions de trésoreries récurrentes, voire quotidiennes, résultat d’une situation financière insoutenable.
Le tout causé par une créance de l’Etat du Sénégal de plus 34 milliards de Frs Cfa due au paiement des bourses de sécurité sociale. Conséquences : les bureaux de poste éparpillés sur l’étendue du territoire national sont de plus en plus sevrés de clients, faute de fonds nécessaires. Les receveurs et agents de guichets subissent, en permanence et en toute impuissance, la colère d’une clientèle qu’ils peinent à satisfaire. Et les postiers peinent à rentrer dans leurs fonds. Ces derniers qui disposaient de leurs salaires au plus tard le 27 du mois sont maintenant victimes de retards de paiement de salaires. Pour le mois de décembre dernier, selon l’interlocuteur de Walf Quotidien, c’est 11 jours après la fin du mois qu’ils ont perçu leurs salaires. Une situation qui ne s’est jamais produite sous les Directeurs généraux Mame Ndaro Cissé jusqu’à Ciré Dia en passant par les Dg El Hadj Malick Sy Souris, Iba Joseph Bass, Mamadou Thior… Au moment où les postiers peinent à rentrer dans leurs fonds, dénonce notre interlocuteur, la Direction générale se lance dans des marchés de réfection des Bureaux de postes, des marchés de prestige comme la confection de calendriers, d’agendas, de denrées alimentaires…