Le nombre de cas de paludisme a été réduit de moitié en un an au Sénégal, de 500.000 cas à un peu plus de 200.000, a révélé mercredi le coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), le docteur Doudou Sène.
« Le nombre de cas a été réduit de moitié », a dit le coordonnateur du PNLP, relevant qu’à l’exception de Dakar où la tendance est « à la hausse », et certaines localités où elle « se maintient », le paludisme a chuté de manière générale au Sénégal.
Son taux de prévalance est ainsi passé de plus de 500.000 cas l’année dernière à un peu plus de 200.000 cas, cette année, selon le responsable du PNLP.
Le docteur Doudou Sène s’adressait à des journalistes, en marge d’une rencontre avec les médecins venus de six régions du pays, dans le cadre de la planification du chronogramme d’une campagne d’aspersion intra-domiciliaire (AID), prévue dans lesdites zones.
Cette campagne de lutte anti-vectorielle est financée par la Banque islamique de développement (BID) dans les régions nord, par l’USAID dans la zone orientale et dans le sud-est.
Elle cible les régions de Matam, Louga, Diourbel, Saint-Louis, une partie de Fatick et de Thiès. A Thiès, c’est le district de Popenguine, où la situation est statique, qui est ciblé par l’AID.
Cette rencontre de coordination de trois jours, a démarré mardi, avec la participation des médecins de 60 postes de santé et de maires des collectivités ciblées.
Elle se tient à la région médicale de Thiès, en prélude à une campagne de masse de lutte anti-vectorielle, inscrite en droite ligne de l’élimination du paludisme en 2030, dont « le compte à rebours a commencé ».
« L’année dernière, nous avons mené une grande campagne de masse de distribution de moustiquaires, et les résultats que nous avons partagés (…) avec les acteurs, démontrent nettement la réduction considérable du nombre de cas que nous avons reçus cette année sur l’ensemble du territoire national », a dit le docteur Sène.
C’est la preuve selon lui que la démarche inclusive qui a caractérisé les stratégies de l’année dernière ont été porteuses.
L’implication des communautés est obligatoire pour l’élimination d’une maladie, relève le coordonnateur du PNLP, justifiant ainsi la présence de maires à cette rencontre préparatoire.
Le maire de Koki (Louga) par exemple, a salué cette démarche, tout en s’engageant à contribuer à la sensibilisation une fois de retour dans sa commune où les rencontres religieuses, sont des tribunes pour transmettre des messages préventifs.
La commune de Koki (nord-ouest), haut-lieu de mémorisation du Coran avec son célèbre « daara » (école coranique) de 4.000 pensionnaires est déjà impliquée dans la lutte contre le paludisme, a assuré son maire Papa Diop.
La même campagne sera déroulée à Tambacounda (est), dans le district de Koumpentoum, dans la région Kédougou et dans les districts de Koungheul et Malem Hodar (région de Kaffrine, centre).