La SNCF promet une nette amélioration du trafic ferroviaire lundi 21 octobre, avec des perturbations limitées aux TER et Intercités, sans que le conflit entre syndicats et direction sur les « problèmes de sécurité » soit résolu.
Les trains Ouigo, dont le trafic a été très perturbé pendant le week-end, « circuleront normalement », de même que les TGV, selon les prévisions communiquées par la SNCF dimanche 20 octobre. Seuls les TER, avec trois trains sur quatre, et les Intercités (deux trains sur trois) continueront à être impactés, au quatrième jour de ce bras de fer entre syndicats et direction autour du « droit de retrait ».
Les billets remboursables à 100 %
Le président de la SNCF, Guillaume Pepy, a rappelé dimanche soir sur Franceinfo que les billets seraient remboursés « à 100 % », précisant que cela concernait aussi ceux normalement non remboursables. Il a annoncé la mise en place rapide d’un fonds d’indemnisation d’un million d’euros pour les voyageurs qui ont subi « des dommages exceptionnels », notamment ceux qui ont dû acheter d’autres billets de transport ou se loger à l’hôtel : « Ce fonds sera créé cette semaine. Il sera donc effectif à partir de jeudi ou de vendredi avec une adresse mail particulière pour tous nos voyageurs qui ont subi ces dommages exceptionnels ».
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Le patron de la SNCF Guillaume Pepy affirme que « tous les billets sans exception sont intégralement remboursables à 100% », et annonce la création d’un fonds d’indemnisation d’un million d’euros pour les voyageurs qui ont subi « des dommages exceptionnels »https://bit.ly/2J4VfT8
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17:24 – 20 oct. 2019
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À l’origine du mouvement, un accident survenu mercredi soir lorsqu’un TER reliant Charleville-Mézières à Reims a percuté un convoi routier exceptionnel coincé sur un passage à niveau dans les Ardennes, faisant onze blessés, dont plusieurs hospitalisés. Le conducteur, qui a porté secours aux passagers alors qu’il était lui-même blessé, était le seul agent SNCF à bord du train.
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Les syndicats contestent ce mode de fonctionnement, qui permet de faire circuler des trains sans contrôleur, évoquant des risques de sécurité pour les voyageurs. Ils pointent aussi des problèmes de sécurité particulières à l’engin accidenté, un autorail grande capacité (AGC).
Les syndicats ne sont pas satisfaits
Lors d’une réunion dans la nuit de vendredi à samedi, la direction a mis sur la table trois propositions qui n’ont pas satisfait les organisations syndicales : modification de « certains équipements » de l’AGC ; mise en place de groupes de travail sur les procédures de sécurité « dans les jours qui viennent » et « accélération » des recrutements, a résumé samedi Guillaume Pepy.
Didier Le Reste, ancien responsable de la fédération CGT Cheminots est choqué par les réactions gouvernementale : « Ce qui est surréaliste dans cette affaire, c’est de voir les réactions du Premier ministre, du secrétaire d’État aux transports et leur obligé Guillaume Pépy, apportant comme seule réponse à cette situation de l’intimidation, de l’opposition cheminots-usagers, et des menaces de poursuites judiciaires. Ceux qui devraient être sanctionnés aujourd’hui, ce sont les responsables de ces politiques qui amènent à ce genre de drame. Depuis la réforme de 2018 où on impose encore d’énormes gains de productivité, on supprime à tour de bras les effectifs de cheminots, on ferme les gares, on ferme les boutiques. Il ferait mieux de s’attacher aux causes de ce qui a amené l’accident que de proférer des menaces ».
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Le Premier ministre Édouard Philippe a en effet dénoncé un « détournement du droit de retrait qui s’est transformé en grève sauvage » et a « demandé à la SNCF d’examiner toutes les suites qui pouvaient être données, et notamment judiciaires ». Le secrétaire d’État aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, a estimé que la SNCF pourrait prononcer des sanctions individuelles et saisir la justice.
rfi