Des voix s’élèvent pour dénoncer le bilan catastrophique des autorités, qui commencent à reconnaître leur échec.
À Stockholm
Depuis le 14 mai, en Suède, l’atmosphère s’est quelque peu alourdie. Selon les tableaux comparatifs dressés par l’université d’Oxford, le pays a commencé alors à afficher le taux quotidien de mortalité le plus élevé… au monde. Une place peu envieuse qu’il a occupée jusqu’au 20 mai, sauf pendant deux jours, où il a été dépassé par l’Équateur. La Suède affiche cette semaine 4,5 morts par jour par million d’habitants, 10 fois plus que le Danemark et 20 fois plus que la Finlande, deux proches voisins. Apparemment, dans les rues de Stockholm, rien n’a changé. Les terrasses sont pleines, les écoles ouvertes, et une majorité de la population soutient toujours l’Agence suédoise de Santé.
Pour son épidémiologiste Anders Tegnell, «il faudra attendre la fin de l’épidémie» pour faire un bilan et «ces chiffres doivent être remis dans leur contexte», car les morts ne sont pas comptés partout de la même façon.