Le chef de la diplomatie russe termine ce samedi 26 janvier une tournée de 4 jours au Maghreb. Sergueï Lavrov est arrivé hier soir en Tunisie après avoir séjourné au Maroc et en Algérie. Un voyage qui souligne la volonté de Moscou de rester dans la compétition que se livrent les grandes économies internationales sur le continent africain.
Le séjour de Sergueï Lavrov au Maghreb est dominé par des aspects économiques. Le chef de la diplomatie russe a relevé que les échanges commerciaux avec l’Algérie ont déjà dépassé 4,5 milliards de dollars.
L’Algérie est de loin, le premier client africain des armes russes. Et depuis quelques années, les Algériens augmentent de plus en plus leurs importations de blé russe. La commission économique mixte entre les deux pays doit d’ailleurs se réunir de lundi à mercredi (du 28 au 30 janvier 2019) à Moscou.
Côté diplomatique et stratégique, avant d’aller à Rabat, Sergueï Lavrov et son homologue algérien, Abdelkader Messahel, ont évoqué la question du Sahara occidental – Alger soutient le Polisario, qui réclame l’indépendance de ce territoire. Mais à Rabat, Sergueï Lavrov et ses hôtes marocains ont peu parlé d’une question qui fâche, pour se concentrer sur la suite des conventions économiques signées il y a 3 ans, lors d’une visite du Roi Mohamed VI à Moscou. La plus importante, qui se négocie encore, concerne l’établissement d’un accord de libre-échange entre la Russie et le Maroc.
Quant à la Tunisie, elle souhaite développer des projets communs avec la Russie, notamment dans les industries aéronautique et automobile, dans l’agro-alimentaire et dans le tourisme.
Rfi