Le pacte mondial sur les migrations, ou pacte de Marrakech, a été formellement approuvé à une très large majorité par l’Assemblée générale des Nations unies mercredi 19 décembre 2018. Ce pacte non contraignant très décrié doit permettre une meilleure coopération internationale pour une migration plus sûre, mieux régulée et mieux ordonnée.
Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
Cent cinquante-deux pays pour, cinq contre et douze abstentions. Ce score reflète exactement le résultat déjà obtenu à Marrakech il y a une semaine. Pour l’ONU, c’est une victoire, malgré les multiples crises politiques et protestations que ce pacte a pu rencontrer.
Sans surprise, les cinq pays qui ont gravé dans le marbre leur opposition sont les Etats-Unis, la Hongrie, Israël, la Pologne et la République tchèque, des Etats membres qui avaient déjà exprimé leur volonté de se désengager de ce pacte.
A quelques minutes du vote, ils ont d’ailleurs pris la parole, à l’image du ministre des Affaires étrangères hongrois, qui a brandi le spectre d’une immigration massive et non contrôlée que ce pacte pourrait provoquer.
Il n’a pas été entendu par la très grande majorité des Etats, qui ont au contraire fait valoir la nécessité d’une meilleure coopération internationale sur ce sujet. La France, qui a voté en faveur du pacte, l’a toutefois qualifié d’imparfait et appelle à mieux faire la distinction entre migrants réguliers et migrants irréguliers.