Qui a eu l’idée des attentats ? Comment s’est faite la prise de décision ? Comment l’organisation terroriste en a-t-elle gardé le secret ? Retour sur les détails de l’attaque la plus meurtrière jamais survenue sur le sol américain.
Avec le recul des années – dix-neuf ce 11 septembre 2020 –, les attentat du 11-Septembre 2001 apparaissent comme l’un des événements qui ont fait basculer le monde dans le XXIe siècle. Gouvernements et états-majors n’en finissent plus de mener la « guerre contre le terrorisme », laquelle ne connaîtra vraisemblablement pas de conclusion proche.
Le concept, lancé par le président américain George W. Bush au lendemain de l’attaque meurtrière, entre d’ailleurs lui aussi dans sa vingtième année. Phénomène devenu mondial, le terrorisme jihadiste n’a depuis épargné aucun continent, et surtout pas l’Afrique et le Moyen-Orient, où il a fait le plus de victimes.
» LE 11-SEPTEMBRE EST EN QUELQUE SORTE L’ACTE FONDATEUR DE CE TERRORISME DEVENU GLOBAL »
Dans certaines régions, il est devenu une banalité avec laquelle les populations doivent composer au quotidien. Conçu par un Saoudien dans une grotte afghane avec l’aide d’un Koweïtien d’origine pakistanaise et visant les symboles de l’Amérique, le 11-Septembre est en quelque sorte l’acte fondateur de ce terrorisme devenu global.
Genèse
Le temps est donc peut-être venu de se replonger dans la genèse de l’événement, aussi horrifiant soit-il. C’est que l’incompréhension est encore grande : comment une bande d’Arabes perdus en Afghanistan a-t-elle pu imaginer et mettre au point une opération aussi audacieuse ?
Le mérite du récit qui suit est d’abord d’opposer un démenti aux théories qui attribuent à la CIA, au Mossad, aux services saoudiens et, si possible aux trois en même temps, la responsabilité de l’attentat.
Si les victimes américaines ont fréquemment raconté « leur » 11-Septembre, l’histoire de l’attaque narrée par des témoins — alors proches de Ben Laden — est moins connue. Deux ouvrages en particulier en livrent les détails : L’Histoire secrète du Djihad, du journaliste mauritanien Lemine Ould Salem, et The Exile, des Américains Cathy-Scott Clark et Adrian Levy.
Notamment basé sur le témoignage de Abou Hafs, ex-cadre mauritanien de l’organisation terroriste, le récit nous emmène des grottes d’Afghanistan à New York, en passant par Hambourg et la Floride.
En croisant ces deux ouvrages de référence, JA reconstitue le puzzle : les tensions suscitées par l’opération au sein d’Al-Qaïda, sa conception à la fois insensée et minutieuse, la mégalomanie croissante d’un Oussama Ben Laden décidé à diriger l’organisation en soliste…
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