le 250e anniversaire de la naissance du compositeur Beethoven

Cinq jours de concerts, programmés du matin au soir et joués par des musiciens du monde entier désireux de décloisonner le registre classique: c’est la recette qui fait le succès de la « Folle Journée » depuis 1995 et dont la 26e édition rend hommage à Beethoven.

L’année 2020 marque le 250e anniversaire de la naissance du compositeur qui est « l’un des plus grands génies de la civilisation occidentale », selon René Martin, le directeur artistique de « La Folle Journée ».

Le festival nantais, qui se distingue par des concerts courts à petits prix, promet d’être « à la pointe de l’événement » pour « donner le coup d’envoi des festivités » autour de l’artiste allemand et sa légendaire 5e symphonie.

« Beethoven a été reconnu jusqu’à sa mort, ce n’était pas le cas de Mozart, ce n’était pas le cas de beaucoup de grands compositeurs, et aujourd’hui, plus que jamais, Beethoven est peut-être le compositeur le plus connu dans le monde », a expliqué René Martin qui a cherché à présenter une programmation exhaustive des oeuvres de Beethoven.

De mercredi à dimanche, il sera donc possible d’écouter l’intégrale de la musique pour piano, de la musique de chambre, des concertos et des symphonies du compositeur, l’idée étant de donner la part belle aux grands classiques mais aussi de permettre au public de découvrir « beaucoup d’oeuvres rarement jouées ».

Chaque année, le festival est axé autour d’un thème –l’exil en 2018, le voyage en 2019– ou d’un compositeur et cela avait donc déjà été le cas de Beethoven en 1996 et 2005. Pour la 26e édition, c’est plus précisément « Beethoven et son influence du XVIIIe siècle au XXIe siècle » qui sera le fil rouge du festival.

– Concerto n° 0 –

Le pianiste et multi-instrumentiste américain Joachim Horsley, interprétera ainsi « Beethoven à La Havane » qui comporte un thème de la 7e symphonie joué à la manière d’une rumba.

Un autre spectacle présentera une création du compositeur Akira Miyagawa qui fait jouer par un même orchestre la 5e symphonie et le Mambo n°5 du compositeur Pérez Prado.

La musique de Coldplay résonnera même dans ce festival classique avec le spectacle du chef Steve Hackman qui propose une fusion entre des morceaux du groupe de rock britannique et la 3e symphonie.

L’accordéoniste Félicien Brut rendra hommage à Beethoven, mort deux ans avant l’invention de l’accordéon par un facteur de piano, avec un spectacle intitulé « Neuf », en référence aux neuf symphonies de Beethoven et aux neuf lettres du mot accordéon.

« On va donner un concerto n°0, terminé par des musicologues dans les années 50 à partir des notes de Beethoven », a également promis René Martin.

Ces dernières années, la « Folle Journée » a rassemblé environ 2.000 artistes qui donnent à chaque fois quelque 300 concerts d’une durée de 45 minutes en moyenne, avec de nombreux spectacles vendus au prix de 10 euros.

En plus des concerts donnés pendant cinq jours à la Cité des Congrès, en centre-ville de Nantes, des représentations ont eu lieu dans plusieurs villes de la région Pays de la Loire durant le week-end précédant le début du festival.

Le festival essaime par ailleurs à l’étranger et une édition de La « Folle Journée » sera organisée au Japon en mai, à Ekaterinbourg en juillet et à Varsovie en septembre.